Pour toutes questions, félicitations, menaces de poursuites judiciaires : clarissalarate a gmail point com

dimanche 13 décembre 2009

La perle du jour

Yazid Sabeg, "commissaire à l'égalité des chances" (je ne peux pas résister à citer un titre pareil) s'exprime aujourd'hui. Normalement je ne vous dérangerais pas pour vous faire lire un discours cent fois rabâché (blabla identité nationale débat qui dérape blabla métissage), mais il y a tout de même un passage qui m'a sauté aux yeux:

"En avez-vous assez qu’on parle de l’islam comme d’une religion qui arriverait juste et qu’il faudrait accueillir?

Je regrette qu’on se trompe à ce point. L’islam est devenu la deuxième religion de France il y a 179 ans, lors de la conquête de l’Algérie. L’islam est la deuxième religion de notre pays aujourd’hui. C’est une situation de fait, plus une question d’accueil."

L'islam est devenu la deuxième religion de la France avec l'Algérie française... Maintenant, ils ont gardé leur pays, mais on a le droit de garder leur religion. Je sais pas pour vous, mais on me l'avait encore jamais faite celle-là.

Accessoirement, j'ai des grands-parents et un parent pieds-noirs. Or une des leçons à retenir de cette histoire, c'est qu'on peut faire rentrer, en quelques mois, un million de personnes chez elles. Même si elles étaient là depuis 150 ans. Il suffit de le vouloir vraiment et de s'en donner les (discutables) moyens. Alors peut être qu'ils devraient arrêter de nous y faire penser.

Le reste de l'article contient la réthorique habituelle, tellement matraquée et condensée que je ne sais pas comment on peut y être encore aveugle:

"Mais les musulmans qui prient dans la rue ne le font que parce qu’ils n’ont pas de lieu décent pour pratiquer. Il faut encore construire des mosquées."

Trop d'Islam? Reprend une louche d'Islam et ça passera mieux. Comment ça, hein, prier dans son salon? J'appele la Halde.

Au sujet d'une loi sur la burqa:

"Autrement, il faudra envoyer des policiers courir après les femmes en burqa dans les rues! Vous imaginez la violence des scènes?"

Jusqu'ici non, mais maintenant oui. Hmmm.

"On accuse le pouvoir d’instrumentaliser l’identité, l’islam, à des fins électoralistes, pour "challenger" l’extrême droite. C’est un problème. Nicolas Sarkozy est exempt de toute xénophobie, à 1000 lieues de tous préjugés. (...) Si ce débat nuit au Président, il nuira à la France."

Bien, Yazid. Faudrait quand même pas qu'on croit que le président est un méchant. Tu auras un susucre à la réelection.

mercredi 9 décembre 2009

Jean Raspail


ElleN (dont le blog est une lecture recommandée, même si je n'ai pas encore renoncé à la viande - surtout de porc) a partagé aujourd'hui un texte de Jean Raspail qui résume, je crois, magnifiquement la situation actuelle, avec ce qu'il faut de calme et d'humour. Au plus pourrait-on contester ses visions de l'avenir pour en proposer d'autres, plus positives ou plus sombres. Pour le moment, l'actualité lui donne raison: les français qui veulent résister le font en se communautarisant, en reconstituant des réseaux de solidarité, en achetant des terrains, en bâtissant des maisons, en fuyant certaines portions de territoires pour tenter d'en barricader d'autres. Ce n'est ni bien ni mal, c'est la réalité de la "lutte" actuelle.

La seule chose sur laquelle j'exprimerai un bémol, c'est le titre du post (j'avais accusé ElleN de l'avoir choisi mais on me souffle qu'il est de l'auteur): "la patrie trahie par la république". Il est tentant de prononcer ce genre de phrases quand on est face à quelqu'un qui s'acharne, en général avec un petit sourire supérieur, à expliquer que la République et la France, c'est pareil. Mais comme Raspail le dit lui même, la république n'est qu'une forme de régime politique: elle n'a rien trahit parce qu'elle ne peut rien trahir, ce sont les hommes qui l'ont investie et prétendent l'incarner qui ont commis cette trahison.

Pendant vingt ans j'ai cru sincèrement que je n'étais pas patriote, que ce mot était une insulte. Et un jour, je me suis dit: "ces gens ont trahit notre pays", et cela m'a frappé comme le pire, le plus insensé des crimes. Et je veux - je dois - continuer à considérer que ce sont "ces gens". Les appeler "la république", c'est leur faire un trop grand cadeau: c'est les confondre avec une entité immatérielle, un concept, alors qu'ils sont de chair et de sang, alors qu'ils peuvent payer.

Sans plus de blabla, je copie le texte.

« J’ai tourné autour de ce thème comme un maître-chien mis en présence d’un colis piégé. Difficile de l’aborder de front sans qu’il vous explose à la figure. Il y a péril de mort civile. C’est pourtant l’interrogation capitale. J’ai hésité. D’autant plus qu’en 1973, en publiant « Le Camp des saints », j’ai déjà à peu près tout dit là-dessus. Je n’ai pas grand-chose à ajouter, sinon que je crois que les carottes sont cuites. Car je suis persuadé que notre destin de Français est scellé, parce qu’ils sont chez eux chez nous (dixit Mitterrand), au sein d’une Europe dont les racines sont autant musulmanes que chrétiennes (dixit Chirac), parce que la situation est devenue irréversible jusqu’au basculement définitif des années 2050 qui verra les « Français de souche » se compter seulement la moitié – la plus âgée – de la population du pays.

Le reste étant composé d’africains, maghrébins ou noirs et d’asiatiques de toutes provenances, issus du réservoir inépuisable du tiers monde, avec force dominante de l’Islam, djihadistes et fondamentalistes compris. Cette danse-là ne faisant que commencer (pour ne donner qu’un exemple : le délicat imam de Vénissieux, en vertu du jus soli, a engendré à lui seul seize petits citoyens « français »).

La France n’est pas seule concernée. Toute l’Europe marche à la mort. Les avertissements ne manquent pas – rapport de l’ONU (qui s’en réjouit), travaux incontournables de Jean-Claude Chesnais et Jacques Dupâquier, notamment – mais ils sont systématiquement occultés et l’INED pousse à la désinformation. Le silence quasi sépulcral des médias, des gouvernements et des institutions communautaires sur le krach démographique de l’Europe est l’un des phénomènes les plus sidérants de notre époque.

Quand il y a une naissance dans ma famille ou chez mes amis, je ne puis regarder ce bébé de chez nous sans songer à ce qui se prépare pour lui dans l’incurie des « gouvernances » et qu’il lui faudra affronter dans son âge d’homme…

Sans compter que les « Français de souche » (FDS), matraqués par le tam-tam lancinant des droits de l’Homme, de « l’accueil à l’ autre », du « partage » cher à nos évêques, etc., encadrés par tout un arsenal répressif de lois dites « antiracistes », conditionnés dès la petite enfance au « métissage » culturel, comportemental et biologique, aux impératifs de la « France plurielle » et à toutes les dérives de l’antique « charité chrétienne », n’auront plus d’autres ressources que de baisser la tête et les bras et de se fondre sans moufter dans le nouveau moule « citoyen » du Français de 2050.

Ne désespérons tout de même pas ! Assurément, il subsistera ce qu’on appelle en ethnologie des « isolats », de puissantes minorités, peut-être une quinzaine de millions de Français – et pas nécessairement tous de race blanche – qui parleront encore notre langue dans son intégrité à peu près sauvée et s’obstineront à rester imprégnés de notre culture et de notre histoire telles qu’elles nous ont été transmises de génération en génération. Mais cela ne leur sera pas facile. Face aux différentes « communautés » que l’on voit se former dès aujourd’hui sur les ruines de l’intégration (ou plutôt sur son inversion progressive puisque c’est nous qu’on intègre à « l’autre » à présent et non le contraire !) et qui, en 2050, seront définitivement et sans doute institutionnellement installées, il s’agira en quelque sorte d’une communauté de la pérennité française.

Celle-ci s’appuiera sur ses familles, sa natalité, son endogamie de survie, ses écoles, ses réseaux parallèles de solidarité, peut-être même ses zones géographiques, ses portions de territoire, ses quartiers, voire ses places de sûreté et, pourquoi pas, sa foi chrétienne et catholique, avec un peu de chance si ce ciment-là tient encore (ce dont nous doutons sérieusement). Mais cela ne plaira pas. Le clash surviendra à un moment ou à un autre. Quelque chose comme l’élimination des koulaks par des moyens légaux appropriés.

Et ensuite ? Ensuite la France (ou plutôt ce qu’il en restera !) ne sera plus peuplée, toutes origines confondues, que par des « bernard-l’ermite » qui vivront dans des coquilles abandonnées par les représentants d’une espèce à jamais disparue qui s’appelait le « peuple français ». Il existe une seconde hypothèse que je ne saurais formuler autrement qu’en privé et qui nécessiterait auparavant que je consultasse mon avocat. C’est que les derniers isolats résistent jusqu’à s’engager dans une sorte de reconquista sans doute différente de l’espagnole mais s’inspirant des mêmes motifs. Il y aurait un roman périlleux à écrire là-dessus. Ce n’est pas moi qui m’en chargerai, j’ai déjà donné. Son auteur n’est probablement pas encore né, mais ce livre verra le jour à point nommé, j’en suis sûr…

Ce que je ne parviens pas à comprendre et qui me plonge dans un abîme de perplexité navrée, c’est pourquoi et comment tant de Français avertis et tant d’hommes politiques français concourent sciemment, méthodiquement, je n’ose dire cyniquement à l’immolation d’une certaine France (évitons le qualificatif d’ « éternelle » qui révulse les bonnes consciences) sur l’autel de l’humanisme utopique exacerbé. .

Je me pose la même question à propos de toutes ces associations omniprésentes de droits à ceci, de droits à cela et toutes ces ligues, ces sociétés de pensée, ces officines subventionnées, ces réseaux de manipulateurs infiltrés dans tous les rouages de l’Etat (éducation, magistrature, partis politiques, syndicats, etc.), ces pétitionnaires innombrables, ces médias correctement consensuels et tous ces intellectuels qui, jour après jour et impunément inoculent leur substance anesthésiante dans l’organisme encore sain de la nation française. Même si je peux, à la limite, les créditer d’une part de sincérité, il m’arrive d’avoir de la peine à admettre que ce sont mes compatriotes.

Je sens poindre le mot « renégat », mais il y a une autre explication : ils confondent la France avec la République.

Les « valeurs républicaines » se déclinent à l’infini mais sans jamais faire référence à la France. Or, la France est d’abord une patrie charnelle. En revanche, la République, qui n’est qu’une forme de gouvernement, est synonyme pour eux d’idéologie (idéologie avec un grand « I »), l’idéologie majeure. Il me semble, en quelque sorte, qu’ils trahissent la première pour la seconde.

Parmi le flot de références que j’accumule en épais dossiers à l’appui de ce bilan, en voici une qui, sous des dehors bon enfant, éclaire bien l’étendue des dégâts. Elle est extraite d’un discours de Laurent Fabius au congrès socialiste de Dijon, le 17 mai 2003 : « Quand la Marianne de nos mairies prendra le beau visage d’une jeune française issue de l’immigration, ce jour-là, la France aura franchi un pas en faisant vivre pleinement les valeurs de la République… ».

Puisque nous en sommes aux citations, en voici deux, pour conclure : « Aucun nombre de bombes atomiques ne pourra endiguer le raz de marée constitué par les millions d’êtres humains qui partiront un jour de la partie méridionale et pauvre du monde pour faire irruption dans les espaces relativement ouverts du riche hémisphère septentrional, en quête de survie » (Président Boumediene, mars 1974). Et celle-là, tirée du XXe chant de l’Apocalypse :

« Le temps des mille ans s’achève. Voilà que sortent les nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elles investiront le camp des saints et la ville bien-aimée ».

Jean Raspail

paru dans la revue « Pieds-Noirs d’hier et d’aujourd’hui » (n° 153 de juin 2007)"

vendredi 4 décembre 2009

Chute libre

Malika Sorel sur l'observatoire du communautarisme:

"Enfin, concernant les Français de souche, cette pente victimaire n’aurait pas été aussi aisément suivie si les Français ne doutaient pas autant d’eux-mêmes et de leur propre identité. Cela se traduit par une grande propension du peuple français à l'auto-dénigrement, c’est assez frappant ! Si nos dirigeants politiques n’avaient pas eu cette tendance régulière à filtrer les pages de l’Histoire de France dans leurs choix commémoratifs, cela aurait très certainement aidé les Français à mieux assumer leur Histoire, aussi bien les pages d’ombre que les pages de lumière. Si vous observez ce qui s’est passé ces vingt-cinq dernières années, vous verrez que les dirigeants français se sont focalisés sur l’évocation ou la commémoration des pages sombres, quand dans le même temps ils refusaient de fêter les pages glorieuses de l’Histoire du peuple français, en dehors bien entendu du 14 juillet, qui est cependant devenu davantage un rituel auquel sont conviés les hôtes de marque étrangers, qu’une occasion pour le peuple français de se remémorer et de fêter son Histoire. Si vous n’évoquiez avec vos enfants que leurs échecs, sans dans le même temps souligner à leurs yeux leurs forces et leurs qualités, vous verriez rapidement se dégrader leur confiance en eux-mêmes. "


Ce que j'ajouterais, c'est que l'impact du choix des célébrations est sans doute réduit pour les générations qui ont reçu une solide formation en histoire - et le patriotisme qui allait avec. Et j'englobe là-dedans les générations qui ont fait mai 68: car elles ont reçu cette éducation, avant de la piétiner et d'en priver leurs enfants. Je ne me pose pas en juge céleste de tous ceux qui ont fait mai 68 et des valeurs qui ont été véhiculées à ce moment là, mais c'est une autre histoire.

Mais pour ce qui est de ma génération et des suivantes, la différence est vertigineuse. J'ai eu comme tout le monde des cours d'histoire-géo jusqu'à la fin du lycée, et j'ai toujours été une bonne élève : et pourtant j'ai eu le sentiment d'être sortie du lycée sans aucun bagage solide en la matière, et que tout ce que je sais sur l'histoire de France, je l'ai appris de moi-même après. Entendez par là: j'essaie de l'apprendre actuellement.

Ce sentiment sur l'éducation que j'ai reçue a été un peu relativisé quand j'ai constaté avec effroi le niveau de ma soeur, actuellement au lycée, en histoire. Faisons bref: il faut tout lui apprendre. Et je parle pourtant d'une gamine vive d'esprit, intelligente, et qui aime lire. (Et qui a hurlé à la mort quand suite à la votation Suisse elle a appris qu'il y a des minarets et des mosquées en France - il était temps de s'en rendre compte, gamine !)

Ce n'est pas une élève modèle non plus, mais ses oreilles ne se bouchent pas magiquement dès qu'on essaie d'y faire entrer du savoir, le problème ne vient donc pas que d'elle. Une petite anecdote pour vous représenter le niveau de ses camarades en classe de première: à la demande de nommer la couleur symbolisant le nazisme, ils ont répondu "le rouge".

Quand j'étais moi-même en première, une de mes camarades ne savait pas ce que représentait la croix gammée. C'était une fille dans une classe de trente élèves. Voilà: bientôt, un élève dans une classe de trente saura ce que c'est.

Un autre exemple facile est la signification des fêtes et vacances religieuses. Ma mère est allée au catéchisme, et évidemment elle les connaît toutes. Ma connaissance sur le sujet est plus que minable. Et ma soeur ne savait pas ce que représentaient Noël ou Pâques. Fermez le ban. Le pire en ce qui concerne la connaissance religieuse est que les étudiants en lettres reçoivent une petite réeducation en la matière et sont bien forcés, s'ils ont deux grammes de cervelle, de conclure qu'ils ne peuvent pas lire les textes des siècles passés sans connaître un peu la Bible. Mais les étudiants en économie, en sciences, etc, ont toutes les chances d'en rester à "beuah à quoi ça sert ?".

Mes grands-parents n'avaient pas besoin de célébrations pour se souvenir des moments de gloire de la France. Mais les adolescents d'aujourd'hui ? Ils n'auront connu que ça. En novembre, l'amitié franco-allemande. En juillet, la fête du feu d'artifice. En décembre, la fête des cadeaux. Le reste du temps, la fête de la repentance.

Mais à force, trop d'ignorance nuit à la bien-pensance. Quand des jeunes savent ce que c'est que le commerce triangulaire, le nazisme, la guerre d'Algérie, on peut encore essayer de les faire se battre la coulpe sur le sujet. Mais quand il s'agit des adolescents qui n'apprennent plus un seul bout de l'histoire de France, ni "sombre" ni "lumineuse", et qui connaissent la joie du vivre-ensemble avec les CPF, la culpabilité est la dernière chose qui leur vienne à l'esprit.

Le franc parler de ma sœur et celui de ses copains semble n'avoir aucun rapport avec les infinies précautions que je dois prendre avec les gens de mon âge et de mon milieu. Non, ces lycéens m'évoquent plutôt des ouvriers: ils donnent dans le "je déteste les musulmans", "je me suis encore fait taper par des arabes" et autres "foutons les dehors". Les messages constant qui leur ordonnnent de ne même pas penser ce genre de phrases ne sont visiblement pas arrivés à destination.

Et ils voteront Sarkozy.

Cette épiphanie m'est arrivée quand ma sœur m'a demandée si le président était "contre l'immigration". Je lui ai répondu que, quoiqu'il dise, les chiffres indiquaient que non.

Elle: "Il me semblait bien. Mais Machin, l'autre jour, il s'est encore fait taper par des arabes en rentrant, alors il a dit que la prochaine fois il voterait Sarkozy."

Moi: "Eh bien Machin n'a pas compris grand chose à l'affaire..."

Ma soeur: "Oui, mais il réfléchit pas, il est tout le temps énervé. Parce qu'il se fait taper. Et qu'il est puceau."

Que voulez vous ajouter après ça?

lundi 30 novembre 2009

Qui veut rejoindre ma future religion?

Depuis dimanche le mot "minaret" est soudainement bien à la mode, et vous aurez tous lu ou vu les innombrables alarmes contre les relents nauséabonds, le "repli sur les valeurs Suisse" (merci Tariq Ramadan pour ce moment de poilade), et autres "trop de démocratie tue la démocratie"...

Mais je crois honnêtement que ce texte, qui pourtant s'écarte un peu du sujet de base, mérite la palme. Posons le décor. Monsieur Bruno Roger-Petit est journaliste, et il a sous-titré son blog: "Blog le plus surveillé de France". Sur fond d'affiche de campagne présidentielle de Mitterand. Voyant cela, le public sent des sueurs froides lui glisser dans le dos et comprend que l'interlocuteur a soit un sens de l'humour qu'envierait Hannibal Lecter, soit perdu la raison, et peut être les deux à la fois.

Il a intitulé son post: "Xavier Bertrand et les minarets: la beauf attitude de nouveau à la mode à l'UMP?". Une insulte, ça fait toujours bien en titre ; mais il faudra la répéter à plusieurs reprises dans le corps du texte, histoire de ne pas décevoir le chaland alléché, hein.

Et ça commence:


"Dans la série: « je dis n'importe quoi, je ne sais pas de quoi je parle, je ne connais rien au droit français, je n'ai jamais lu la loi de séparation des églises et de l'État de 1905, j'ignore le sens du mot laïcité », let me introducing Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP."

Vous l'aurez compris, je ne citais cette introduction que pour faire remarquer que quand on veut ironiser en anglais, mieux vaut savoir le parler, sous peine de s'écraser le nez (et la crédibilité) sur le sol.


"Pour mesurer l'abyssale sottise de cette sentence, il suffit de s'interroger: Dirait-il la même chose de la religion chrétienne: « je préfère que l'on ait un catholicisme de France »? Ou encore: « Je préfère que l'on ait un judaïsme de France »? Non, il ne le dirait pas."

Ça pourrait être parce qu'on a un catholicisme et un judaïsme de France depuis, oh, une quinzaine de siècles, mais je n'aimerais pas m'appesantir sur cette opinion, j'ai trop peur d'être une raciste ordinaire.

Ceci dit, moi non plus je ne veux pas d'un "Islam de France", ça découle du fait de ne pas vouloir d'Islam en France.


"Est-ce que l'on forcément besoin de minarets pour le faire? ». Celle là n'est pas mal non plus. Rebelote. Dirait-il la même chose pour d'autres religions. Dirait-il: « A-t-on forcément besoin de clochers pour exercer la religion catholique? » ou bien: « A-t-on forcément besoin de synagogues pour exercer la religion juive? ». "

Vous noterez que si le minaret trouve (en apparence seulement) une comparaison facile avec le clocher, il se retrouve ensuite comparé à une synagogue, ce qui coince un tantinet.

Évidemment personne ne me demande de répondre à cette question, mais voilà quand même ma réponse: si j'étais musulmane, vivant en terre d'islam, et que par une inattention saugrenue j'avais laissé des infidèles s'installer dans le quartier voisin, je me dirais sans doute que ces fichus koufar n'ont pas besoin de ces saloperies de clochers qui me cassent les oreilles et qui jurent avec mon paysage, et que si ils ne sont pas contents, c'est pareil ! Allah o Akbar ! Maintenant, allons égorger le prêtre qui a converti Amir.


"Au nom de quoi? De qui? Au nom de quel principe s'accorde-t-il le droit de juger des bonnes manières ou pas d'exercer cette religion? Mystère. Mais il le fait."

Car chacun sait que c'est ça, l'esprit de la loi de 1905, invoquée à deux reprises dans l'article: toutes les religions ont le droit de tout faire tant qu'elles considèrent que c'est nécessaire à l'exercice de leur culte et l'Etat n'a pas à s'en mêler.

Dès demain je vais prétendre entendre des messages de Dieu dans mon sommeil - avec un peu de chance, dans mille quatre cent ans, mes descendants auront le droit de construire des temples en pain d'épice avec l'argent public, d'interdire le salé à la cantine et d'aller travailler vêtus de strings en bonbons.


Tu te moques, infidèle?

"Aujourd'hui, il existe moins de dix minarets en France. On comprend que ça pose problème à Xavier Bertrand."

Mieux vaut s'aplatir que prévenir, combien de fois il faudra vous le répéter?


Remontons un peu plus haut:

"Voilà le vrai visage du racisme banal tel que le pratique le beauf de base."

J'ai compté, c'est la quatrième répétition de l'insulte dans le texte, sans parler du titre, et tout cela sans répondre à la question que nous nous posons tous: ce boeuf, il est halal?

Coloured is better!

Au moins c'est explicite!





Sur un tout autre sujet, pour les anglophones, un article (attention, il date de 2002) sur le progrès en matière de création d'utérus artificiels: pour le moment des foetus se sont accrochés aux parois et ont commencé à se développer avant d'être avortés au bout de six jours. L'article évoque tout à la fois l'espoir d'aider des femmes stériles, la possibilité que les homosexuels fassent grandir des petits clones, et l'éventualité qu'au lieu d'avorter les fœtus on les transplante dans des utérus artificiels pour qu'ils terminent leur croissance et qu'éventuellement la mère change d'avis. Oh, et bien sûr, la peur des féministes que les hommes n'en profitent pour exterminer toutes les femmes et conquérir le monde.

Si vous sentez poindre une migraine, c'est normal.

dimanche 29 novembre 2009

"Bon week end"...


Eh bien oui, c'en était un!

J'étais assez contente mais, "c'est juste les minarets, et uniquement en Suisse", me disais-je.

Mais penser à tous ces défenseurs du peuple qui vont aller pleurer devant les cours de je-ne-sais-quoi que le résultat du vote est horrible, ignoble, et doit vite être annulé parce que finalement le peuple ça pue m'amuse tellement...

("L'initiative contre les minarets est anti-constitutionnelle, précise Ueli Leuenberger. Il veut par conséquent étudier la possibilité de saisir la Cour européenne des droits de l'Homme, à Strasbourg.")

Et puis j'ai des amis qui ont commencé à s'indigner de mes réjouissances...

Je prendrai cette petite victoire sans faire la difficile: tant que c'est une victoire dans leurs dents.

Pour le coup, j'ai donc un vrai sourire collé aux lèvres.

vendredi 27 novembre 2009

Harry Potter et le Président de Sang-Mêlé

"Je suis un français de sang mêlé", pérore Sarkozy. C'est vrai que le fait est d'une grande originalité en France, pays dont les rois n'ont jamais épousé que des parisiennes.

Cette très profonde pensée m'a été inspirée en apprenant que le prince "Louis XX" se reproduit toujours, quelque part au Venezuela. Bon week end à tous.

samedi 21 novembre 2009

Merci Mehmet - pour pas grand chose.


En complément de cette note.

"A consulter les sources du temps, textes ou monuments, il s'avère que ce qui caractérise la Renaissance, celle du XVIe siècle, et rend cette période différente de celles qui l'ont précédée, c'est qu'elle pose en principe l'imitation du monde classique. La connaissance de ce monde, on la cultivait déjà. Comment ne pas rappeler ici l'importance que prend, dans les lettres, l'Art d'aimer d'Ovide dès le XIe siècle, ou encore, dans la pensée, la philosophie aristotélicienne au XIIIe siècle.

Le simple bon sens suffit à faire comprendre que la Renaissance n'aurait pu se produire si les textes antiques n'avaient été conservés dans des manuscrits recopiés durant les siècles médiévaux. On a souvent évoqué, il est vrai, pour expliquer cette "redécouverte" d'auteurs antiques, le pillage de Constantinople par les Turcs en 1453, qui aurait notamment eu pour résultat d'amener en Europe des bibliothèques d'auteurs antiques conservées à Byzance; mais quand on examine les faits, on s'aperçoit que cela n'a joué qu'à une échelle infime et n'a été aucunement déterminant.

Les catalogues de bibliothèques qui nous ont été conservés, antérieurs au XVe siècle, le prouvent abondamment. Pour prendre un exemple, la bibliothèque du Mont-Saint-Michel au XIIe comportait des textes de Caton, le Timée de Platon (en traduction latine), divers ouvrages d'Aristote et de Cicéron, des extraits de Virgile et d'Horace..."

Régine Pernoud, Pour en finir avec le Moyen Age. (Pages 17 et 18 de l'édition représentée en illustration.)

samedi 14 novembre 2009

Objection - épilogue


Je ne voulais pas mélanger les deux, mais cet extrait de roman se pense par rapport à mon message précédent.


"Un instant, pendant que Julia leur tourne le dos, Mary et Clarissa se font face. Pauvre conne, pense Mary, qui s'efforce pourtant de rester charitable, ou du moins sereine. Et puis non, que la charité aille se faire foutre. Tout plutôt que ces lesbiennes de la vieille école, habillées comme il faut, bourgeoises jusqu'à la moelle, vivant comme mari et femmes. Mieux vaut être ouvertement pédé, être John qui baise Wayne, qu'une gouine bien sapée avec un job respectable.

Hypocrite, pense Clarissa. Tu as trompé ma fille, mais moi, tu ne me trompes pas. Je sais reconnaître une conquérante quand j'en rencontre une. Je sais ce qu'il faut faire pour épater le chaland. Ce n'est pas difficile. Si l'on crie assez fort et assez longtemps, la foule se rassemble pour voir à quoi rime tout ce raffût. C'est le propre de la foule. Elle ne s'attardera pas longtemps, à moins de lui donner de bonnes raisons. Tu es tout aussi détestable que la plupart des hommes, tout aussi aggressive, tout aussi boulimique, et ton heure viendra puis passera."

Michael Cunningham, Les heures. (Traduction d'Anne Damour.)

Objection!

Je ne fais pas grand chose d'autre sur ce blog que commenter l'actualité, et récemment, l'actualité, c'est l'autorisation qu'une lesbienne a reçu d'adopter un enfant. Pour simple rappel, elle adopte en tant que célibataire, chose que les homosexuel(le)s pouvaient déjà faire. Avec difficulté peut être, mais j'ai moi même connu un couple d'homosexuelles qui avaient adopté chacune un enfant, et ce avant la quarantaine, ce qui prouve que la procédure s'est pour elles faite dans les délais habituels (longs, mais habituels) et sans le moindre battement médiatique. Peut être qu'elles ont obtenu cet accord en cachant leur situation de couple - mais j'en doute. Et pourtant, ces enfants étaient là, je ne les ai pas rêvés.

Le plus probable pour expliquer le refus qui avait été opposé à Emmanuelle B. est donc... que les raisons données étaient purement sincères et réalistes.

"Votre projet d'adoption révèle l'absence d'image ou de référents paternels susceptibles de favoriser le développement harmonieux d'un enfant adopté, note-t-il. Par ailleurs, la place qu'occuperait votre amie dans la vie de l'enfant n'est pas suffisamment claire."

Bref, ce qu'il y a de nouveau dans ce cas, ce n'est pas qu'une lesbienne élève un enfant, ni même en adopte un, mais c'est ça:

"Cet arrêt de principe rendu par la Cour siégeant en grande chambre marque un tournant dans la jurisprudence européenne."

Ce n'est pas avec cet article que je remporterai une adhésion facile, pour cela je devrais me contenter de me moquer des poulpes de Fadela Amara, mais je vais malgré tout essayer de commenter le sujet, en distinguant trois points:

Le premier est l'adoption. Je ne suis a priori pas favorable à l'adoption d'enfants d'autres continents, mais je pense qu'il y a une bonne réserve d'orphelins en Russie. Il semble normal de les confier avant tout aux personnes les plus normales: ça veut dire les couples hétérosexuels d'abord. Si jamais il restait encore des enfants à adopter, là oui, je serais favorable à ce qu'ils sont confiés à d'autres "cas de figure". Ce qui veut dire, dans ma tête: les lesbiennes avant les gays, et les gays avant les célibataires.

Car on en parle rarement, mais les célibataires hétérosexuels peuvent adopter aussi: et cela me semble encore bien plus grave pour un enfant qu'être élevé par deux femmes. Même sans référent masculin, l'enfant peut au moins voir deux adultes être en couple, interragir, prendre des décisions ensemble, se garder du temps à part, ce genre de choses qui font la vie de famille ; c'est plus sain à mes yeux qu'un rapport mère-enfant exclusif. A moins, peut être, que l'enfant ne soit déjà assez âgé, mais là j'entre dans des détails et je suis très loin de mon domaine de compétence.

Le deuxième point est "l'homoparentalité" par d'autres biais que l'adoption. Ca peut être les enfants d'un précédent lit, ou des arrangements entre amis, jusqu'aux cas extrêmes type: "je me suis prostituée pendant des années, j'ai trouvé une copine, et j'ai choisi un client avec qui enlever la capote pour tomber enceinte" (oui, je l'ai entendu, quant à savoir si c'est vrai je ne garantis rien).

Sur ce sujet là, je ne pourrai que ressortir le vieux refrain: ça existe, et c'est tout. Il y a des homosexuels qui se marient et quittent leur femme pour un homme plus tard, j'en ai rencontré toute une floppée. (Et vice versa, mais je n'en ai pas été témoin.) Dans ce cas là, il n'y a pas de questions particulières à se poser: l'enfant a un père et une mère, et la manière dont il accepte ou n'accepte pas l'homosexualité de l'un d'entre eux est une affaire familiale privée. Je classe dans la même catégorie les amis qui se mettent d'accord pour avoir un enfant: il y a un père et une mère, et si il y a aussi un beau-père et une belle-mère ce n'est pas une raison pour leur conférer davantage de droits qu'à des beaux-parents classiques. Dans certains cas, parler de famille homoparentale est même un abus de langage: j'ai connu une femme hétérosexuelle qui avait eu un enfant avec un ami gay - elle ne se sentait pas du tout concernée par le terme...

On me dira qu'il y a aussi l'insémination in vitro: il s'agit des cas où une homosexuelle va faire un tour en Belgique pour collecter du sperme anonyme et revient avec un petit belge dans le ventre. (Vous pouvez toujours lire et elles eurent beaucoup d'enfants, sur le sujet.) Les problèmes moraux qui s'attachent à cet anonymat du père sont très compliqués, mais ils concernent aussi les couples hétérosexuels qui ont recours à cette solution. Quant à la situation problématique sans cesse évoquée, qui est que la belle-mère n'a pas de droits sur l'enfant, je ne suis pas sûre que ça mérite de légiférer. Le cas extrême serait que la mère décède et que la belle-mère se voit retirer la garde: mais est-ce que ça arriverait sans bonnes raisons dans l'Europe actuelle? Je ne crois pas.

A part la PMA où le père est vraiment anonyme et invisible, il y a tout cet éventail de cas particuliers, tous ces gens qui ont trouvé une solution pour avoir les enfants qu'ils désiraient, parce que, tout bêtement, on ne peut pas les en empêcher. Ca ne veut pas dire qu'on est forcé de tout démolir et remonter dans le désordre pour les arranger non plus, je suis d'accord : ils peuvent rester des cas particuliers par rapport à une norme. Mais je ne peux pas prétendre désapprouver alors que je sais très bien que même si je faisais ma vie avec une femme, j'aurais des enfants, coûte que coûte.

Et on en arrive à la troisième et dernière partie de ma réflexion, qui est: le matriarcat. Parce que à mes yeux, le sujet n'y est pas lié, mais depuis que l'histoire d'Emmanuelle B. fait son petit chemin sur internet, les blogueurs hurlent (encore) que nous assistons à l'instauration du matriarcat.

Basons nous sur l'affaire en elle même. Une femme va élever un enfant sans homme: la belle affaire, ce n'est rien de neuf. Ce qui est important, c'est que ce n'est pas arrivé par accident, c'est arrivé parce que la cour Européenne a dit qu'une présence paternelle n'était pas indispensable. Exclamations de rage: l'image du père est baffouée, la virilité reçoit un coup de plus, etc. Mais la Cour Européenne a-t-elle vraiment dit cela? Non, elle a dit, soyons exacts: "L'absence de référent paternel ou maternel ne pose pas nécessairement problème en soi". Et je suis supposée avaler que ça, c'est le matriarcat?

Récemment, dans le même ordre d'idées, un ami me disait (je résume et déforme sans scrupules): "Le matriarcat ce serait vraiment nul, regarde nos femmes politiques, elles sont encore plus connes que les hommes." Mais là encore, est-ce que Ségolène Royal au second tour des élections, c'est l'avancée du matriarcat? Absolument pas. C'est une femme qui a fait son chemin dans un système patriarcal, et pour cela, il a fallut qu'elle ait les mêmes armes que les hommes, exacerbées même: l'ambition, l'aggressivité, et j'en passe.

Tout cela, ce n'est pas le matriarcat, c'est toujours le patriarcat, mais qui se pète la figure. La négation de la différence des sexes, ce n'est pas le matriarcat. Les femmes politiques plus détestables que leurs collègues masculins, ce n'est pas le matriarcat. Pas plus que la défense des sans papiers n'est le christianisme. Pas plus que la Halde n'est la République. Pas plus que les "jeunes" ne sont des jeunes, ou la "diversité" la diversité. C'est un mot de plus privé de sens, sauf que cette fois-ci, ce n'est pas par les mêmes.

Et tout comme je ne vais pas oublier ce qu'a un jour voulu dire tolérance sous prétexte que ce mot a été dévoyé, tout comme je sais que je ne suis pas xénophobe même si on essaie de me le faire croire, je ne vais pas me mettre à acclamer le patriarcat parce qu'on prétend que la seule alternative possible serait un fouillis sans repères et sans sens.

Pour un exposé plus précis de ce qu'on devrait appeller matriarcat, je refilerai la corvée à Félix le chat dès que je pourrai. Il n'avait qu'à pas raconter que je suis une petite conne et qu'il m'a tout appris, ce sale misogyne.

vendredi 13 novembre 2009

Allez, encore un effort, on y est presque.


Il y a quelques mois: "Je ne suis pas sûre que le choc des civilisations se terminera dans le sang. J'ai bien peur qu'on ne se mette tous d'accord en allant manger halal au mac do."

Aujourd'hui: Quick Halal fait un tabac...

" Ben-Nassur Madi, assistant manager en alternance au Quick Saint-Louis et engagé tout juste un mois avant le lancement du halal, analyse : « Le chiffre d’affaires du Quick Saint-Louis n’était pas celui auquel il pouvait prétendre. Pour s’adapter à la situation géographique et à la population qui peut fréquenter cette zone, explique-t-il à Saphirnews, il se devait de tester la mise en place du halal. »

À Saint-Louis, la fréquentation aurait doublé en quelques jours, les soirs et les week-ends surtout. Un véritable succès. Les clients viennent même d’Aix-en-Provence et de Marignane. Et ils consomment globalement plus : le ticket moyen est ainsi passé de 9 à 14 €. Pour faire face à l’afflux de la nouvelle clientèle, les horaires d’ouverture sont désormais prolongés jusque 23 heures. "

Je vous conseille vivement d'aller lire les commentaires, qui semble-t-il ne sont pas censurés, ou alors pas encore! Leur variété est très intéressante.

A part ça, j'attends avec impatience d'en parler avec mon entourage, histoire de me voir gratifiée d'un "et alors, ça a le même goût pour nous" de bon aloi.

Simple rappel factuel sur ce sujet, sans même parler de la signification politique du halal en France:
"la règlementation européenne qui impose l'étourdissement de l'animal avant son abattage autorise des dérogations pour obéir aux rites juifs et musulmans. Ceux-ci stipulent en effet que l'animal ne peut être blessé et donc étourdi avant d'être égorgé." Source: le figaro.

mercredi 11 novembre 2009

SOS Poulpes battus



Encore une note sans grand contenu original et philosophique, mais que voulez vous, j'aime partager les petites joies que nous procurent parfois nos "élites".

En l'occurence il s'agit de Fadela Amara lors du débat sur l'identité nationale...

Reprenons au ralenti...

"il faut aussi qu'on se dise qu'on est contents et fiers": Je sais que ça demande un effort intense, mais juste pendant une seconde, essayez de vous dire que vous êtes contents.

"...de notre histoire, parce qu'elle permet de faire briller les valeurs universalistes, il se trouve que c'est chez nous mais elles doivent être partagées par tout le monde".

Il se trouve que c'est chez nous. Car les valeurs naissent par hasard, dans n'importe quel pays, plop, et elles précèdent l'histoire qui n'est là que pour les mettre en valeur (si j'ose dire).
Mais elles doivent être partagées par tout le monde. Superbe.
A partir de maintenant dans les écoles, plus d'Histoire ni de Géographie: dès la rentrée 2010 les enfants auront cours de Valeurs universelles et Territoires à conquérir.

"surtout que la littérature, et tout ce qui fait la grandeur de la France, il faut quand même qu'on se dise que c'est bien": J'aimerais également ajouter que la gangrène, et tout ce qui fait des moignons aux gens, il faut quand même qu'on se dise que c'est mal, et je n'ai pas peur de le dire, même si je sais que mon discours va choquer.

"et qu'on arrête de se taper la poulpe, si j'puis m'permettre": et d'ailleurs, pour continuer c'que j'disais, la littérature française j'en ai lu tout un tas, et... Pourquoi tu rigoles Elisabeth?

samedi 7 novembre 2009

Ne cliquez pas sur ce lien!


Ce soir, je suis allée lire cet article du figaro. Les paragraphes défilaient donc:

"Elle porte le jilbab (voir encadré p. 53), mais se voile intégralement lorsqu'elle est maquillée ou pour ne pas laisser apparaître son visage en photo. Derrière la porte, point de voile ni d'austérité, mais un accueil chaleureux et le sourire d'une beauté d'ébène au corps de liane. Elégante et féminine, la jeune femme a pris le soin d'accorder la couleur de ses boucles d'oreilles au bleu de son piercing au nez."

"A 29 ans à peine, déjà mère de quatre enfants, (Sephora, 11 ans, Shaïma 10 ans, Thaouban, 9 ans, Ajar, 7 ans), Kenza a de l'énergie à revendre sous son niqab."

"Pour le reste, Fatima raconte une vie de jeune femme comme les autres. (...) Elle n'osera exprimer qu'un regret : l'exclusion du monde du travail. Mais aussi une douleur : les regards pesants, les sarcasmes cruels et les insultes blessantes."

A ce moment de la lecture à peu près, mon regard a glissé vers les liens de la colonne de droite, et je suis tombée sur ceci (encadré en rouge si vous agrandissez mon image):

"La Scientologie sera plus observée: Renaud Leblond, spécialiste des sectes, explique en quoi la condamnation de l'organisation risque de compliquer son exercice."

Pendant quelques minutes, la réalité est tombée en panne. Ou alors juste mon cerveau. Je ne savais plus si je riais ou si je pleurais.

Plus sérieusement, lisez l'article en entier.

jeudi 5 novembre 2009

Tout est dit.

Je n'ai même pas lu les cent premières pages de 1984 d'Orwell, et je sais qu'il est très commun d'y faire référence, mais tout de même... Cela fait longtemps que je n'ai pas été aussi effrayée par une lecture.

Et après avoir lu ça le soir, qu'est ce que je lis au réveil?

"Quel rapport entre les peuplades gauloises et autres ethnies, l’ancien régime féodal et la France post-révolutionnaire ? La France aujourd’hui, ce sont les valeurs de la déclaration des droits de l’Homme et celles de la République. Tout autre concept me semble des plus fumeux."

J'aimerais bien l'avoir inventé, mais hélas non, ça a été écrit au premier degré.

A ce stade, j'ai donc une suggestion en trois points pour faire avancer le débat sur l'identité nationale:

-Me conférer des pouvoirs illimités.

-Me fournir une guillotine.

-Me laisser faire le tri entre ceux qui cancannent ces phrases par habitude et ceux qui les pensent réellement.

Fantasme de puissance à part, je retourne travailler. J'ai une étude à faire sur un auteur du 17e ; c'est à moi de lui annoncer qu'il ne fait pas partie de l'identité française, ça va lui briser le coeur.

dimanche 1 novembre 2009

Avis de décès et autres joyeusetés

Les lecteurs de Desouche le savent déjà: nous sommes le 2 novembre, et c'est l'anniversaire de l'assassinat de Theo Van Gogh. Malgré son nom illustre, il ne fait pas du tout une bonne "victime du racisme". Un peu trop blanc et blond pour ça, d'abord. Et puis il a insulté les juifs, craché sur Jésus, et enfin fait son affaire à Allah, l'étape trois lui ayant été fatale.

Depuis sa mort en 2004, Ayaan Hirsi Magan, qui avait écrit le scénario de son film Submission, est évidemment menacée de mort elle aussi. Selon wikipédia (source des plus élitistes, je sais), quand elle est venue recevoir un prix en France en 2008, Rama Yade a lu "un message du président Sarkozy préconisant une prise en charge de la protection par l'Union Européenne pour toutes les personnalités menacées, au-delà [du] seul cas" d'Ayaan. C'est toujours aussi émouvant, de telles déclarations de la part des mêmes gens qui font tout pour que dans trente ans les "personnalités" soient autant menacées en Europe qu'en Afrique.

Finissons sur une touche plus réjouissante. A l'université de Cambridge, apprend-t-on, les étudiantes auront le droit de porter une burqa pendant la cérémonie de remise de diplôme. Tout le monde voit à quoi est supposé ressembler ce moment très symbolique: une bande d'étudiants, tous vêtus de robes noires et tenant leur diplôme en main, lancent en l'air un étrange chapeau carré tout en poussant de grands cris de joie à l'idée des quantités phénoménales d'alcool qu'ils pourront ingurgiter dès qu'ils auront remis une tenue normale.

Imaginez une ou deux emburqinées au milieu, en train de sautiller de joie sous leur toile de tente parce que leurs parents les ont autorisé à poursuivre des études avant de se marier et de faire douze enfants. Ah, c'est beau la tradition.

Mais le plus drôle est qu'à cette annonce, les étudiants écossais ont réclamé le droit de porter des kilts au lieu des robes noires.

Ils me plaisent bien, d'un coup, ces écossais.

Enfin, je vais faire partie de ceux, nombreux j'espère, qui citeront le dernier billet d'Hank, qui a eu le courage de vraiment écrire sur le sujet de "l'identité nationale" au lieu de se contenter de railler ce faux débat.

"Cette longue lutte, nous devrons certes la mener contre ceux qui se déclarent ennemis. Nous devrons aussi la mener contre ceux des nôtres qui ne voient pas le précipice vers lequel leur marche insouciante les précipite. Mais nous devrons surtout la mener contre nous-mêmes. C'est notre grande guerre spirituelle. Celle qui verra nos descendants mieux armés que nous le fûmes, celle qui les verra pétris de ce sens si particulier, de cette ode au courage d'exister en hommes, de cette volonté d'exister debout, de cette rage de vivre, cette rage d'explorer, de penser, de courir dans les cieux, sur la mer, parmi les songes et les étoiles."

samedi 31 octobre 2009

L'initiative du siècle: apportez votre soutien!

Vous en avez peut être déjà entendu parler, c'est la nouvelle invention: le 1er mars 2010 sera "la journée sans immigrés".

Non, ce n'est pas le dernier coup des vilains fachos de l'hexagone, c'est une initiative contre le racisme et l'intolérance.

C'est tellement fantastique que j'ai cru que j'allais en mourir de rire, et tout ce que je pourrais rajouter sur le sujet serait superflu.

Une fois mon fou rire calmé, j'ai pensé au Comité Expulsion Sans Frontière, dont le nom et le slogan sont voués à la postérité.


Sur leur exemple, donc, je me demande quel comité pourrait être créé pour mars 2010. J'ai déjà envisagé un certain nombre de mauvaises blagues sur le thème: "24h sans immigrés, 240 000 profs soulagés", "24 heures sans immigrés, 24 viols évités", "Une journée sans immigrés: l'extrême droite en rêvait, ils y sont arrivés", "24 ans sans immigrés, parce que 24 heures c'est pas assez"... Mais ça manque de punch.

J'ai besoin d'idées, allez, c'est pour la bonne cause.

jeudi 29 octobre 2009

Mais si, c'est logique.

Un problème avec les musulmans? Donnez plus de sous à l'Islam et tout ira bien!

Ils sont vraiment trop drôles.

Rions avec les réacs.

Il y a des gens qui ne prendront jamais la peine de lire un seul bout de mes textes: ma liste de liens leur suffit. Je ne cite personne (*tousse*CSP*tousse*). Je ne leur en veux pas ; d'abord chacun est libre de lire ce qu'il veut, et ensuite, il est certain que ma liste de liens signifie quelque chose sur mes lectures et donc sur mes centres d'intérêts et mes affinités.

Cependant, que je lise régulièrement un blog ou un site n'implique pas que son auteur soit pour moi un dieu vivant et que je vénère chacun de ses textes, très loin de là.

Et puis il y a Fdesouche, qui donne des boutons à l'ami CSP, et qui est un exemple un peu particulier. Parce que les articles sont une chose, mais les commentateurs... Les commentateurs, c'est une autre histoire...

Aujourd'hui, par exemple, je découvre cet article. Deux jolies filles, européennes enracinées, qui s'arment de courage pour découvrir pas à pas les paysages et les légendes de leur continent, que demander de mieux ?

C'est sans compter sur l'infinie réserve de mauvaise foi, d'insatisfaction permanente et de venin de nos amis commentateurs.

Commençons avec tous ceux qui ont aussitôt proclamé que c'était des sales gauchistes qui marchaient pour la paix dans le monde et donc "pas des nôtres": il suffit d'écouter un peu parler ces jeunes filles ou de lire leur blog pour comprendre que c'est tout le contraire. Mais non, rien ne fera changer d'avis ceux qui l'ont décidé: leur marche est "politiquement correcte", et c'est tout. Sachez le bien, quand vous partez en voyage, vous avez intérêt à pouvoir prouver que vous votez Lepen depuis dix ans même si vous n'en avez que vingt.

Il y a aussi ceux qui ont hurlé à l'inconscience: elles vont évidemment se faire violer et découper en morceaux entre deux poubelles. Le fait que peut-être, juste peut-être, il s'agisse de filles sérieuses et bien préparées, qui vont tout faire pour éviter les situations risquées, ne leur vient pas à l'esprit. Je ne parle même pas de la possibilité que ces filles, visiblement sportives, pourraient se défendre en cas d'agression: tout le monde sait qu'avoir un vagin prive aussitôt de toute capacité à donner un coup de pied.

Et puis, peut-être que leur projet vaut la peine de prendre des risques ? Peut-être que vingt ans, c'est le bon âge pour entreprendre un tel voyage initiatique, même s'il n'est pas sans péril? Non, pas pour nos amis réacs. Qu'on se le dise, une femme ne doit s'aventurer hors de sa rue que protégée par son mari ou son frère. Ou les deux. Et un molosse. Et si possible en burka... Ah non, je confonds.

Puisque la réalité dépasse toutes les parodies que je pourrais en faire, je cite le commentaire de Zefi: "Qu’ont-elles prévu pour se défendre ces deux féministes récurrentes au cas où ? Rien je parie. " Ne me demandez pas ce que c'est qu'une féministe "récurrente", je l'ignore.

Dans la catégorie "comment ces insolentes osent-elles sortir de chez elles sans être escortées par un homme bien couillu ?", il y a aussi les commentateurs qui se cachent derrière un pragmatisme de bon aloi. Elles feraient mieux d'entrer sur le marché du travail ! Elles feraient mieux de trouver un logement ! Elles feraient mieux de faire des enfants! C'est ça, l'aventure ! Du moins toute l'aventure à laquelle on a le droit d'aspirer quand on a un petit F sur sa carte d'identité.

Un grognon s'indigne aussi qu'elles partent à la découverte de l'Europe, et pas de la France. Vous allez y rester, dans notre terroir, nom de Dieu ?!

On peut aussi trouver une petite touche de: "c'est du tourisme déguisé, du erasmus". D'une, j'aimerais savoir la raison de ce mépris contre les étudiants erasmus. Partir un an dans un pays étranger pour étudier dans une langue étrangère, ça demande du courage. De deux, les étudiants erasmus ne passent pas un an chaussures aux pieds sous la pluie ou la neige...

Pour finir, notons un retentissant: "Aucune jeune fille n'est de notre côté". Vous comprenez, être patriote, ça demande trop d'efforts. Peut être même d'avoir deux neurones. Peut être même de savoir lire.

Bien sûr, beaucoup d'autres commentaires avaient un ton totalement différent. Mais quand même, il y a des jours où les réacs se surpassent pour mériter leur réputation de machistes xénophobes et allergiques à tout ce qui ne rentre pas dans le moule.

mardi 27 octobre 2009

Citations

Parce qu'il n'y a pas de raison que M. Goux soit le seul à citer Julien Freund (même si je reconnais que lui cite des extraits de l'essence du politique quand j'en suis encore au dialogue avec Pierre Bérard):


"P.B. - Le racisme et l'antiracisme... Il y a quelques années le racisme seul suscitait interrogation et condamnation. L'antiracisme allait de soi ; c'était la réponse légitime à la vilenie.

J.F. - Oui, il devient urgent non seulement d'interroger l'antiracisme, mais de le faire parler. La révérence pieuse qui entoure ce prêchi-prêcha est devenue insupportable !

P.B. - Il y a une hésitation de la doxa antiraciste. L'Autre doit-il être envisagé comme le semblable ou comme le différent ?

J.F. - Mais, Bérard, ce n'est pas une hésitation, mais une confusion ! La vulgate antiraciste, c'est un alliage d'insuffisance théorique et d'arrogance rhétorique. Et en prime, l'alibi d'une morale incontestable.

P.B. - Soit. La substance de l'antiracisme est mouvante parce qu'elle est surdéterminée par des manigances tactiques, tantôt assimilationniste sur le mode républicain, tantôt différentialiste dans une perspective qu'on pourrait dire... américaine...

J.F. - Ce sont ces errements qui le rendent difficile à saisir. Je ne suis pas persuadé qu'ils soient seulement tactiques. D'ailleurs les deux discours fonctionnent côte à côte dans un agrégat extravagant de paralogismes. Mais de leur point de vue ça n'a pas d'importance. Ce qui compte, c'est la posture morale. La pureté des intentions est censée cautionner l'échafaudage intellectuel, comme dans le pacifisme."

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"J.F. - Vous savez... Justifiant les noyades de Nantes, le conventionnel Carrier proclamait déjà que c'était par " principe d'humanité " qu'il purgeait " la terre de la liberté de ces monstres "...Porté à l'incandescence idéologique le concept d'humanité comme n'importe quel autre peut devenir une incitation au meurtre. Il n'y a pas d'idée tolérante ; il n'y a que des comportements tolérants. Toute idée porte en elle l'exclusivisme, et les énoncés mirobolants d'aujourd'hui n'échappent pas à cette règle."

Je surligne cette partie qui relève du bon sens élémentaire mais qui, formulée si clairement, a permis de démêler des noeuds dans ma tête.

Je ne dirai jamais assez ce que je dois à ce "dialogue" de Bérard et Freund. Il restera sans le moindre doute la pierre de touche de mon passage à l'âge adulte*.

(* Félix, Brisby, on ne se moque pas!)

lundi 26 octobre 2009

Et pendant qu'on blablate...

... c'est ici que ça se passe :




C'était la minute de propagande de Rominet, gentiment relayée par notre hôtesse. Merci !

Par contre, comme je suis une grosse balance, je ne résiste pas à vous copier/coller la réaction spontanée de Clarissa : " Du plâtre sur un mur!! * morceau de guitare endiablé* Un ... REPAS!! *cri guerrier* "

Oui... je suppose que les premiers sons qui jaillirent de sa bouche furent pour se moquer de la tronche du gynéco qui venait de la mettre au monde. Mais c'est comme ça qu'on l'aime.

Tout ça pour dire que : d'accord, la musique est (probablement, pour ce que j'en sais) non-conforme au hype du jour. Et l'enthousiasme, quand on se cantonne à une position d'observateur, ça paraît facilement naïf. D'accord.

Mais pour ma part, il en faudra beaucoup, beaucoup plus pour entamer mon admiration envers ces gens-là. Ce qu'ils font, c'est en gros la seule chose à faire à présent, la seule qui ait vraiment un sens et une utilité. Alors si vous pouvez : donnez-leur du temps, donnez-leur des sous !

vendredi 23 octobre 2009

Reductio ad diversitum

Je suis un peu longue à la détente, parfois.

J'avais déjà eu du mal, ayant été élevée dans cette mentalité, à comprendre que la seconde guerre mondiale, d'une guerre entre des nationalismes (et des intérêts financiers...), avait été transformée en une guerre de la Démocratie contre le Racisme.

(Qu'on ne me fasse pas dire ce que je ne dis pas: personne ne nie qu'Hitler avait une idéologie fondée sur le racisme, et je n'ai aucune admiration pour lui, ni aucun regret qu'il ait été vaincu, contrairement à certains réacoblogueurs.)

Quoiqu'il en soit, je viens seulement de comprendre qu'avec la nouvelle mise en avant perpétuelle des combattants non-blancs dans les forces alliées, on était en train de transformer ce conflit, même plus en guerre de la Démocratie contre le Racisme, mais bien en guerre de la Diversité contre le Racisme.

Ca m'a sauté aux yeux (et aux oreilles) en regardant cette vidéo:




Comme je disais... Je suis longue à la détente.

Au fait, saviez vous que quand on cherche "reductio ad" dans google, il propose aussitôt "hitlerum" pour complèter la phrase? C'est le deuxième résultat après "absurdum"...

Je me redisais, encore hier, à quel point l'universalisme européen actuel est en réalité proche des idées nazis. Nier la présence de la moindre goutte de sang étranger dans son peuple et se battre pour qu'il reste pur, ou décréter que tout le monde a du sang étranger dans ses veines et que donc les peuples n'existent pas... Je simplifie ; mais au final, dans un cas comme dans l'autres, une focalisation concentrée sur la pureté ethnique, pour en tirer des conclusions ridicules et des idéaux démentiels. Enfin, prêcher des convaincus commence (et je suis gentille) à être stérile!

Gérer la diversité...

C'est fdesouche qui le dit: L’Université Paul Verlaine-Metz va mettre en place un diplôme de «Gestion de l’égalité, de la non-discrimination et de la diversité».

Pas de panique... Enfin, si, mais tempérons la... Comme le dit un commentateur, un "diplôme d'université", ça ne vaut rien. ("Le diplôme d'établissement ou d'université (DU) est une certification créée et habilitée par une université (voir circulaire N°5 du 12 avril 1994 (RLR 540-6)). Il sanctionne un parcours de formation spécifique, créé pour répondre à des besoins locaux ou régionaux non couverts par les diplômes nationaux.")

Et donc, moi, je décerne le "diplôme non-universitaire de satire du D.U.G.E.N.D.D" (diplôme universitaire de gestion de l'égalité, de la non-discrimination et de la diversité, suivez un peu) à ce commentaire:


"Cadoudal
Commentaire Nº14 - 23/10/2009 - 10:51


J’imagine bien les examens :
- Alors, que voyez vous sur cette photo ?
- L’équipe de France de football
- Voyez vous des joueurs de couleur dans cette équipe ?
- Ils sont tous habillés en bleu.
- Que pouvez-vous dire du sélectionneur ?
- Il semble lui-même peu métissé, mais il a fait un bon recrutement.
- Pourquoi ?
- Il n’a pas sélectionné que des blancs.
- Bien. Combien de blancs voyez-vous dans l’équipe ?
- Trois
- Combien de noirs ?
- Les joueurs sont tous habillés en bleu.
- Voyez-vous des joueurs de type asiatique ?
- Les joueurs sont tous habillés en bleu, impossible de répondre.
- Que suggéreriez-vous pour améliorer cette équipe ?
- Recruter des femmes.
- Et ?
- Des homosexuels.
- C’est bien, je métisse 17/20 et 15/20 et je vous donne 16/20"

lundi 19 octobre 2009

Anticléricalisme, poissons rouges et étoiles filantes.

Je vous préviens que cette note est, comme pas mal d'autres, un prétexte pour donner un lien: vous pouvez donc aller directement à celui-ci. Il s'agit d'un billet de Sir Shumule sur les histoires de mœurs et autres plaisanteries du clergé catholique, qui m'a agréablement distraite (et donné un bon prétexte pour ne pas me mettre au boulot).

On m'a élevée presque sans contact avec la religion (chrétienne ou autre, d'ailleurs). Mes parents sont athées, ma mère penchant sur l'agnosticisme avec un peu plus de compréhension interne de la religion puisqu'elle a été très croyante jusqu'à l'adolescence. J'avais des voisins cathos chez qui je passais la moitié de mon temps libre, mais qui n'ont jamais essayé de m'éduquer dans le domaine ; d'ailleurs ils avaient assez à faire de leur propre progéniture qui est dans l'ensemble devenue athée. J'ai bouquiné des livres du genre "la bible expliquée aux enfants"... Ca s'arrêtait à peu près là. Même ma grand-mère, la seule à se dire catholique, est loin d'être un exemple de piété: la dernière fois que je l'ai vue elle a passé une heure à faire l'éloge de l'invention de la pilule (à mon âge elle était mariée, maman, et pas ravie de l'être à mon avis).

J'ai fait une expérience à environ huit ans, quand mon poisson rouge est tombé malade, en priant pour qu'il vive ou au moins qu'il ne souffre pas trop. Le lendemain en le regardant flotter lamentablement, je me suis demandée si sa mort avait prouvé quoi que ce soit. Mais non. Et me serais-je mise à croire en l'intervention divine si il avait vécu? Non. Donc ma tentation religieuse a été aspirée dans les toilettes en même temps que lui.

Comme tout le monde je suppose, j'ai rencontré des croyants qui comptaient parmi les pires tarés qui rampent sur la surface de la terre ; d'autres que j'aimerais sans hésiter avoir pour voisins. Ajoutez à cela une fascination intellectuelle pour la théologie et le tableau sera à peu près complet.

Mères chrétiennes adorables et mères chrétiennes timbrées ; curés amis de l'espèce humaine et curés enculeurs de gosses ; neuneus pro-immigration et grands penseurs ; tarés qui hurlent sur tout ce qui n'est pas un accouplement conjugal sans pilule et pédés-cathos qui fantasment sur leur mariage à l’Église... Finalement, c'est maintenant que je n'ai pas une image claire de cette religion que j'en ai l'image la plus fidèle.

De nos jours et en traînant un peu trop sur les blogs, mon principal souci est d'éviter de me frapper la tête contre les murs en lisant les réacs qui croient à un renouveau catholique qui restaurera la France. Je n'ai pas non plus l'espoir puéril que l'humanité se débarrasse de la religion, j'ai bien compris que ça n'arrivera pas, et je ne le désire même plus. Mais pour me visser les fesses sur un banc d'Eglise et me faire pleurer mes fautes, il va falloir plus que la menace du croissant.

Me convertir n'est pas une option. Je peux faire des conjonctures sur l'existence de Dieu et sur un plan intellectuel préférer certaines religions à d'autres... Mais je n'y crois pas. La raison est une chose, la foi en est une autre, et je n'ai appris que la première. J'ai l'impression qu'on ne m'a tout simplement pas stimulé dans l'enfance les zones du cerveau qui y sont liées.

Pour autant, je ne nie pas le charme des rituels: la majesté des temples, le réconfort des gestes qui ont été accomplis depuis des siècles, la beauté des mots répétés comme des formules magiques. Depuis quelques années, si je vois une étoile filante, je fais un vœu, si il faut faire un signe de croix à un enterrement, je le fais, et si j'avais de la monnaie à perdre dans une église, j'allumerais une bougie. Ado, j'avais besoin de me prouver que je n'étais pas croyante, pas superstitieuse, que je savais que c'était débile. Aujourd'hui, je me souviens qu'enfant, je le faisais, sans aucune arrière-pensée, parce que c'était joli.




A part ça, je viens de voir un cygne noir agresser un cygne gris (un "jeune", quoi) sous le regard passif de quelques cygnes blancs. J'appelle la Halde...?

vendredi 16 octobre 2009

Cara Dillon - Garden Valley



This is really not my home
Oh where are you my lovely Johnny?
I'm afraid and all alone
There is no peace for me
I'm sitting in the stranger's room
Playing at the stranger's table
Shining empty like the moon
There is no peace for me

Chorus:
But in the darkness struggle cold
I think about a garden valley
Gentle as the leaves unfold
Singing out across the bay
Distant and so far away
There is no peace for me

I'm blinded by your city lights
I wander through these fearful places
The colours fade to black and white
There is no peace for me
And these are not the friends I know
These are not their smiling faces
A desert that no-one should know
There is no peace for me

Chorus

Now I know and feel it well
Poor immigrants deep sunken feeling
Standing at the gates of Hell
There is no peace for me
Burned out by their master's greed
Cruel exile transportation
Robbed of every love and need
There is no peace for me

Chorus

lundi 12 octobre 2009

Comment je me suis convertie au foot.

Je n'ai jamais aimé le foot, ou plutôt sa surmédiatisation. Du coup, comme je suis un peu têtue, j'ai toujours eu pour principe d'en savoir le moins possible sur l'état des matchs et autres coupes du monde. Du temps où j'étais au lycée, cette ignorance bénie était souvent rompue par les discussions de mes camarades dans les couloirs ; mais cinq ans ont passé et hier elle l'a été par un concert de klaxon dans la rue... Je me suis penchée à la fenête pour assister au passage en trombe d'une douzaine de voitures, pleines d'hommes debout à moitié sortis par les vitres qui faisaient flotter des drapeaux algériens parfois énormes. Le pire est que ça ne m'a même pas surprise.

Et encore, chez moi ces patriotes sont visiblement de douces créatures, puisqu'ils se contentent de s'exposer à un sacré carambolage, alors que ceux de Marseille...

Je pense donc que je vais commencer à me tenir au courant des actualités footballistiques, histoire de ne pas être prévenue, dans cinq ans, par un incendie improvisé.

samedi 10 octobre 2009

Quelqu'un a du feu?

Il y a eu deux affaires assez drôles, ou sidérantes, ça dépend de l'angle sous lequel on les regarde, ces derniers temps.

D'abord celle du match de foot: amusante, mais pas plus importante que ça, parce que le fait que les musulmans et les gays sont des ennemis héréditaires ne peut surprendre que les journalistes et autres grands naïfs.

Mais en ce qui concerne l'affaire Polanski-Mitterand, c'est plus grave, parce qu'il ne s'agit pas juste des élites en butte à une réalité contrariante. Il s'agit des élites tentant de défendre des hommes qui représentent, de nos jours, des ogres, des monstres. Est-ce qu'ils font le pari que le peuple déteste plus les fachos que les pédos ? Est-ce qu'ils se posent encore cette question saugrenue de ce que pense le peuple ?

J'ai envie de leur crier dans les oreilles, "Qu'est-ce que vous faites ? Vous voulez que Marine Le Pen gagne des élections, c'est ça ? Etre cyniques, c'est tout ce que vous savez faire et vous ne le faites même pas correctement ?"

Je déteste l'incompétence.




Mais peut être qu'il faut juste renoncer à comprendre certaines choses. Je renvoie à une note du Bal des Dégueulasse, découverte grâce à Flavius, sur la dissociation des modernes. Ce passage en particulier remporte toute mon adhésion:

"J'ai déjà répété moultes fois que l'actualité dépassait mon imagination. En fait, elle me dépasse complètement. Je ne peux même plus rationaliser ce que je vois, ce que je lis. D'un dégoût spécifique et argumenté, je retombe parfois dans mon malaise diffus d'avant-le-blog."

Il est difficile de se défendre contre une telle hydre, dont les têtes se contredisent les unes les autres, s'entre-dévorent régulièrement.

Merci Mehmet!




Il est devenu courant d'entendre dire, ici et là, que ce sont les musulmans qui sont à l'origine de la Renaissance Européenne. Discours qui a le don de faire saigner les oreilles et qui souvent, s'accompagne de variantes plus ou moins polies, comme "sans nous vous boufferiez avec les doigts dans vos étables" et autres "soyez reconnaissants bande de fachos".

Aujourd'hui donc, je vais prendre un risque en écrivant: ce n'est pas à 100% faux. Non, ne brisez pas déjà votre écran: c'est à 99% faux, et le pourcent restant est assez drôle.

En France, nous considérons en général que le début de la Renaissance date de la prise de Constantinople (l'actuelle Istanbul), en 1453. Celle-ci a été conquise par Mehmet (ou Mehmed) II le Conquérant, qui l'a arrachée à l'empereur Constantin XI Paléologue (supposé être mort épée à la main pendant l'assaut).



Constantinople était la capitale de l'Empire romain d'Orient, la "Nouvelle Rome". Quand elle tombe, c'est l'empire Byzantin qui achève d'agoniser. Mehmed II, pour fêter une si belle prise, s'envoie un petit cocktail, puis, "suivant la tradition", ordonne de mettre à sac la ville pendant trois jours. Une partie de la population est taillée en pièces ; après quelques heures de boucherie et de viols, les soldats sont un peu plus détendus, et décident de plutôt vendre le reste comme esclaves. (La seule estimation que j'ai trouvée est de 4000 morts et 25000 esclaves.)

Sainte Sophie devient une mosquée. Quant à la bibliothèque, difficile d'être sûr de son sort: certains disent que Mehmet l'a fait brûler, d'autres parlent d'un incendie cette année là mais sans en mentionner la cause, d'autres racontent que c'est un successeur de Mehmet qui l'enflamma dans un accès de piété.



On peut noter que l'Europe n'aura pas fait le moindre effort pour défendre l'empire Byzantin, qui lui servait pourtant de "tampon" contre les attaques des musulmans. Les catholiques et les orthodoxes avaient eux même passé pas mal de temps à se massacrer gaiement et à mettre en feu des bibliothèques dans les siècles précédents.

Mais bref, j'en arrive à ce qui nous concerne: pour fuir le Vivre Ensemble et la Dhimmiversité, les savants grecs prennent leurs jambes à leur cou, et s'enfuient en Italie (et en France, et en Allemagne) avec leurs merveilleux manuscrits antiques, l'impressionant contenu de leurs cerveaux, et, en fin de compte, l'ultime héritage d'une civilisation.

Et c'est de cet apport, dit-on, qu'est née la Renaissance.

C'est une simplification. Les savoirs antiques étaient pour une bonne part déjà présents en Europe, en Italie on parlait de Renaissance depuis la fin du XIVe... Un phénomène aussi important n'a pas une date de naissance précise ni une seule cause, bien sûr. Mais ce lien de cause à effet existe cependant.

Evidemment, de "les musulmans ont fait fuir des savants qui ont contribué à la Renaissance" à "L’islam a ouvert la voie à la Renaissance et au Siècle des Lumières en Europe", il y a un gouffre, que certains franchissent d'un pas léger et dansant.

Voici mon conseil: la prochaine fois qu'on vous dira "les musulmans ont provoqué la Renaissance Européenne", rajoutez: "Oui, sans le faire exprès." Moi en tout cas, ça m'aide à faire passer la nausée.

"Super bain de sang, les gars, on récupère les savants à qui vous avez foutu une trouille bleue, merci pour tout et à la prochaine!"

La prochaine risquant d'être l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne, je devrais peut être arrêter de faire la maligne...

vendredi 9 octobre 2009

La voix d'Hawaii

Tribune libre de Brisby la souris.

Hawaii est un cas d'école, presque une caricature de ce que signifie l'universalisme et le métissage "forcé" de toute la planète. Un peuple qui ne demandait rien à personne mais qui avait le tort de posséder une terre paradisiaque, et dont les rivages sont maintenant défigurés, la langue en voie de disparition, les traditions déformées pour convenir aux goûts des Occidentaux, qu'ils soient là pour une semaine ou pour la vie.
Hawaii est trop petite pour tous ces amateurs de baignade et de noix de coco, pour tous ces gens qui mangent, boivent, consomment et jettent ensuite plusieurs millions de tonnes de déchets par an. Hawaii, lentement, se transforme en décharge.



Israel Kamakawiwo'Ole était un musicien hawaiien né en 1959.


Lui-même l'un des rares Hawaiiens de pure souche, il s'est battu toute sa vie pour sauver le peuple et la culture hawaiienne de l'extinction.


Voici une traduction partielle de sa chanson "E Ala E" :


Nous, les voix derrière le visage

De la nation hawaiienne, de la race hawaiienne

nous levons pour la justice, le jour est venu

pour notre peuple de faire front


Le temps de se comporter en alamihi* est terminé

Le pouvoir du peuple est dans le piko*


Nous, les guerriers nés pour vivre

De ce que la terre et la mer peuvent nous donner

Défendons le droit d'être libres, que nous avons reçu à la naissance

Le droit de donner la liberté à nos enfants.


* Alamihi : Un lieu commun à Hawaii consiste à dire que les Hawaiiens de souche se comportent comme des crabes "alamihi" dans un seau : dès que l'un grimpe à la paroi pour sortir du seau, un autre le tire vers le bas pour l'empêcher d'accéder à une liberté que lui n'a pas.

Article wikipédia, en anglais, sur ce comportement

Article en anglais, très intéressant, critiquant l'attribution de ce comportement au peuple hawaiien


* Piko : Eléments de la spiritualité hawaiienne, les "piko" sont des centres d'énergie dont les deux plus importants sont le nombril (symbole de la naissance dans le monde physique et de la lignée) et le haut de la tête (symbole de la liaison avec le monde spirituel ou "aumakua").


Egalement surnommé "Iz" ou "Brother Iz", il était adoré non seulement des Hawaiiens, mais de nombreux fans à travers le monde, qui le qualifiaient de "gentil géant", en référence à son poids.

Il est décédé le 26 juin 1997, d'une maladie respiratoire liée à son obésité. Le jour de ses funérailles, auxquelles assistèrent plus de 10 000 personnes, les drapaux de l'Etat d'Hawaii furent mis en berne sur les bâtiments fédéraux.

Deux jours plus tard, comme on peut le voir à la fin de cette vidéo, ses cendres furent dispersées dans l'Océan Pacifique.


Sous toutes les vidéos de ses chansons, on peut voir des commentaires d'Hawaiiens jeunes et moins jeunes que son message continue à inspirer et qui croient encore qu'un jour, leur peuple retrouvera toute sa dignité.