Pour toutes questions, félicitations, menaces de poursuites judiciaires : clarissalarate a gmail point com

mardi 31 août 2010

Un point pour Sopo !

Et voilà Dominique Sopo qui renvoie tous ses adversaires dans les roses avec sa question : puisque dans les cas d'infanticides médiatisées ces derniers temps, les mères sont blanches, y-a-t'il un rapport entre leur couleur de peau et ce type de crime ?

Évidemment, personne ne lui réponds : eh bien peut-être !

Si on remarque que toutes les mères impliquées dans ce genre d'histoires sont blanches, oui, il faut se poser cette question.

J'ai quatre hypothèses :

1 : Ce n'est pas vrai, si on faisait le compte des cas d'infanticides connus, on se rendrait compte qu'il ne s'agit pas spécialement de blanches.

2 : Ces crimes sont trop rares pour qu'on puisse tirer de conclusions quelconques sur les criminelles. Échantillon insuffisant.

3 : Ces crimes existent à proportion égale dans tous les types de population, mais ce sont en majorité des blanches qui se sont fait prendre, pour une raison ou une autre. Ce qui impliquerait une certaine "organisation" derrière l'infanticide dans les autres communautés (ou alors les mères sont plus rusées).

4 : Ce sont effectivement en grande majorité des blanches qui tuent des bébés. On pourrait alors se demander si les dénis de grossesse ne sont pas particulièrement nombreux parmi les européennes, alors que la maternité semble plus naturelle, inévitable, chez les immigrées et descendantes de. Ou bien ça n'a pas de rapport particulier avec les femmes et la maternité mais c'est un signe que les français souffrent de nombreuses maladies mentales.

Je ne dis pas que je crois quelque chose là-dedans. Ce sont simplement les seules options qui me viennent à l'esprit pour le moment.

A part ça, vous noterez que Sopo ne nie pas réellement le lien entre immigration et délinquance. Simplement, il trouve des explications (pas forcément les bonnes, le culturel était totalement évincé de la discussion) au fait que beaucoup de délinquants soient immigrés : pauvreté, déracinement, situation sociale...

Donc, cela revient au même, puisque (presque) personne n'a prétendu que ce lien était magique et que c'était du à la couleur de peau des gens...

"-Non mais... Si on parle de l'immigration en tant que phénomène socio-politique... Et du fait que des gens en arrivant ici sont dans des situations de déracinement, et dans des situations en général...

-Financières compliquées aussi...

-Et des situations financières compliquées, et que donc il y a davantage de phénomènes de délinquance, évidemment (...)

-Mais alors ça veut dire qu'il y a plus de délinquance chez les immigrés ?

-Non, il y a... Certains types... De délinquance... Que l'on peut davantage retrouver chez les immigrés...

-Mais en fait vous dites comme Nicolas Sarkozy là ?

-Absolument pas."

Et de repartir sur Woerth.

Donc - soit que la réalité soit devenue impossible à dissimuler soit qu'il veuille ses subventions - il ne nie absolument pas les faits en bloc. En revanche, il essaie de faire croire que ceux qui lient délinquance et immigration le font pour des raisons "génétiques".

Si je dis clairement ici que mon opposition à l'immigration est "socio-culturelle" et non "génétique", je devrais donc recevoir l'agrément de SOS Racisme...

"Comme si y'avait une transmission d'une sorte d'immigritude de génération en génération"

...Mouais. Peut-être pas pour demain, l'agrément.

Sinon, ne manquez pas la rediff de la planète des singes sur le CulturalGangBang.

"Sur le Coran, moi, m, jjj, chttt, moi j'la menotte".

Mais j'ai du mal entendre, à travers ce mot de Coran, ce jeune homme signifiait en réalité la douleur de la précarité et sa vaine recherche d'un emploi...

jeudi 26 août 2010

Brèves d'août

Nous sommes tous des enfants d'immigrés. BIEN.

90% des faits divers sont commis par des immigrés ou des descendants d'immigrés. MAL.

Cherchez l'erreur.

Plaisanterie mise à part, je n'aurai pas l'occasion de passer à Barbès cet été. Je sais, vraiment, je le fais exprès... Il faudra donc se contenter de ces affiches, trouvées aujourd'hui* Porte de la Villette, et qui se passent de commentaire.

Click to enlarge, comme on dit dans les spams.

La première affiche et son texte français :






La seconde et son logo :



J'aime tous ces appels à découvrir l'Autre. Eux en tout cas nous ont bien découvert, si j'en juge par la population parisienne.

*Oui, il est 2h du matin, aujourd'hui est donc hier. Arrêtez de faire les malins.

jeudi 12 août 2010

Fièrement absurde

Quant on discute d'universalisme, de tolérance et d'immigration, on se retrouve fréquemment à utiliser le même genre de comparaisons : "tu ne voudrais pas que ton voisin vienne repeindre ton salon en rose fushia, ça ne veut pas dire que tu le détestes parce que le sien est de cette couleur", et autres variantes.

Malheureusement, la comparaison marche aussi dans l'autre sens.

Imaginons que vous ayez fait la stupidité (oui, je commence par vous supposer stupide. Désolée.) d'adopter un gamin qui s'avère être un voyou doublé d'un ingrat. Finalement, à bout de nerfs, vous le chassez de chez vous en déclarant que ce n'est plus votre problème. Le souci ? Les voisins chez qui il ira camper et dont il tentera de piller les frigos ne seront pas du même avis. Ils risquent de vous en vouloir et, en fin de compte, de se liguer pour renvoyer le gosse chez vous en vous ordonnant de faire l'effort de l'éduquer ou au minimum de l'enfermer dans votre cave où il ne généra personne.

Vous l'aurez compris, je parle de la déchéance de la nationalité pour les délinquants d'origine étrangère. La première fois que j'en ai entendu parler, je me suis dit que j'y étais plutôt favorable, mais que ce n'était qu'un coup de gueule de Sarkozy qui essayait de reconquérir l'opinion publique.

Il me semblait totalement évident qu'on parlait des délinquants ayant la double nationalité. Mais je commence à réaliser que non, on parle juste de délinquants d'origine étrangère (français depuis moins de dix ans), sans plus de précisions. Ce qui pose des soucis à tous les étages :

D'abord, beaucoup de "jeunes" que nous appellerions sans doute "d'origine étrangère" (puisqu'ils se baladent avec des t-shirts Algérie ma patrie jusqu'à la mort et autres Enterrez moi en Afrique...) sont en fait exclusivement français, et ce depuis une, deux, trois générations. Autant un individu pourrait sans doute trier ceux qui sont vraiment français, autant légalement, ça coince.

Ensuite, même parmi ceux qui viennent devenir français, je ne suis pas persuadée que beaucoup aient la double nationalité. A vérifier. Pour ceux qui l'ont, je ne suis pas contre le fait de la leur enlever. Ça leur fera les pieds. (Oui je sais, ça vole haut. Mais c'est un peu comme les femmes en burka : au fond de moi je m'en fiche que ces idiotes choisissent d'étouffer sous leur toile de tente et je ne crois pas que la loi aura un effet important, mais une occasion d'enquiquiner quelques intégristes ne se refuse pas.)

Enfin, comme ma petite histoire tentait de l'illustrer, virer les délinquants qui n'ont pas d'autre nationalité me semble tout bonnement impossible. Leur pays d'origine n'en voudraient pas même si on le payait et les balancer dans la nature, apatrides, n'aurait aucun effet bénéfique même si c'était faisable.

Donc, arrêtez moi si je me trompe, mais il me semble que c'est juste encore une bonne occasion pour certains de crier au nazisme, pour d'autres de faire les coqs, et pour à peu près tout le monde d'en pleurer ou d'en rire.

Pendant ce temps, j'ai des ami(e)s qui fricotent avec des français(es)-d'origine-étrangère. Ces derniers ne souhaitent pas se passer de sexe pre-marital ni de consommation d'alcool, parce que quand même, avouons le, c'est drôlement chouette. Mais la nourriture halal leur a donné un moyen pas trop contraignant de "vivre leur foi", et évidemment, leur partenaire se retrouve à adopter le même menu.

Je me contente de refuser d'en manger si on m'en propose, et de ne pas applaudir pour leurs aventures exotiques ceux qui m'annoncent qu'ils vont partager un dîner de ramadan avec la famille de chérichou. (Le ramadan, ce mois de jeun pendant lequel on ne parle que de bouffe...)

Mais si, comme le dit Bardot, 80% de la viande vendue en France est halal, je pourrais aussi bien arrêter de jouer les mécréantes et me faire inviter à la fête histoire de goûter les pâtisseries. Ou alors ne plus manger que du porc, là au moins on est sûr qu'aucun imam ne s'en est approché. J'hésite.

lundi 2 août 2010

Le poulpe et le chaman



Comme à mon habitude, je me suis tenue aussi loin que possible de la frénésie footballistique cette année. Cependant, durant quelques jours (suite à des circonstances indépendantes de ma volonté...) j'ai pris tous mes repas devant une télévision allumée en juillet. Et évidemment, cela voulait dire du foot. Beaucoup de foot. Et la célébration de l'Allemagne victorieuse.

Voilà ce que je retiens d'une soirée de plongée dans cet univers inconnu.

D'abord, il y avait le poulpe qui prédisait l'issue des matchs. J'avais été assez surprise qu'on prenne ce genre d'augures, mais c'était amusant. Si il n'y avait eu que ça...

Ensuite, il y avait eu un "reportage" sur l'équipe d'Allemagne qui avait vanté ses joueurs de tant de nationalités différentes, ce symbole d'une immigration bien intégrée et enfin acceptée, cette richesse, etc. L'Allemagne "découvrait enfin la vertu du football métissé". (Bizarrement on n'a plus entendu parler de cette vertu quand ils ont été vaincus.)

Ce reportage n'avait rien de surprenant, mais j'avais tout de même été frappée par son caractère incantatoire. On était censé comprendre que l'Allemagne avait gagné parce-qu'elle était métissée, et donc, par simple retournement, que la victoire de l'Allemagne prouvait la supériorité du métissage. Il n'y avait rien de raisonnable là-dedans, aucun lien logique entre les parties de la démonstration, aucun argument qui justifierait en quoi le métissage ferait gagner une équipe.

Et pour cause, comment le justifier ? Il faudrait dire que les hommes de couleur sont de meilleurs sportifs. On ose d'ailleurs un peu le dire, mais avec des pincettes. Alors, affirmer clairement que le métissage est Bien et que c'est cette supériorité morale qui confère la victoire ? Ça passe beaucoup mieux si on ne fait que le suggérer.

Rien de surprenant dans le fond, donc, mais j'avais été frappée par le caractère magique de cette éloge.

Et puis était arrivé le récit des aventures capillaires de je ne sais plus quel joueur. Eh oui, expliquaient les présentateurs, il avait eu une barbe, et l'équipe perdait, il l'avait rasé et ils avaient gagné, alors il avait continué à la raser, et ils avaient encore gagné.

Je suppose que c'était de l'humour, mais ça aurait aussi bien pu ne pas en être : il n'y avait pas de rires enregistrés, de grands sourires appuyés de clin d’œil. Juste cette série d'absurdités, et le spectateur le prenait comme il le souhaitait.

Là, entre le poulpe devin, le métissage magique et la barbe porte-poisse, je me suis dit que ça faisait tout de même beaucoup pour une seule soirée de football à la télé.

Je ne sais pas si c'est nouveau, d'où ça vient, ni ce que ça signifie profondément. Mais voilà ce dont je suis à peu près sûre : nous ne sommes pas plus rationnels que les africains qui payent des sorciers assurer la victoire de leur équipe. Sauf que eux affirment croire à la magie, et nous prétendons que "c'est juste une blague"... Jusqu'au jour où ça n'en est plus du tout une.