Le titre dit tout, mais développons cependant.
Je n'ai donc pas été abattue dans une ruelle sombre par un être humain dont l'origine n'aurait eu aucune importance.
Mes parents n'ont pas non plus payé des hommes louches pour me kidnapper et me deprogrammer.
Je n'ai pas non plus sombré dans la dépression et l'alcool (tant qu'on a encore le droit d'en boire) à cause de la méchanceté du MRAP et ses petites listes.
J'ai seulement - stupide moi - considéré que j'avais d'autres priorités pour le moment. Vous savez, "préparer son futur" et autres trucs du genre. En admettant bien sûr que notre futur à tous, ce ne soit pas de grimper sur des barricades (en barquettes de jambon, ça repousse les envahisseurs mieux que les pavés) en criant "la liberté ou la mort !"
Comme je ne fais pas les choses à moitié, non seulement je n'ai pas écrit, mais je n'ai même pas lu ce que d'autres écrivaient. Changement d'horizon complet. J'en suis sûre, vous avez bien fait tourner le petit monde réac sans mon aide.
Juste un mot avant de devoir repartir. Je ne vais pas discuter l'évidente ignominie que représente l'idée de manger du saucisson et boire du vin en plein Paris. Tout a été dit sur le sujet. CRS = SauciSSon = SS, bien sûr. Sans parler du délicieux "journaliste" des Grandes Gueules (ou est-ce le curé qui était invité ?) qui a demandé à la représentante de Riposte Laïque si elle était prête à avoir des morts sur la conscience... Il n'était pas dit clairement qui seraient les assassins ou les victimes : l'alcool, les divers offensés dans leur foi, les nazis à petites bottes moustachues, les pauvres cochons réduits en charpie ?
Je vais seulement vous faire part des réactions dans mon microcosme. Ma mère m'a demandée si j'avais vu que l'apéro "de mes copains" (terme à la fois sincère et teinté d'ironie dans sa bouche) avait été interdit, et je lui ai expliqué ce qui se passe (de merveilleux, bien sûr) le vendredi à la goutte d'or. J'ai cru lire dans ses yeux une violente envie d'aller y boire du jus de raisin, mais je peux me tromper.
Mon père en revanche m'a expliqué (de ce ton bourru qu'il a quand il sait qu'il dit une connerie) que ça fait longtemps que ça existe, les prières publiques dans ces rues là, et que c'est devenu une "tradition". J'attends avec impatience l'occasion de replacer ce mot dans la conversation.
Décidément, je regrette qu'ils aient divorcé il y a longtemps. Ça aurait été un motif de séparation bien plus rigolo, de s'engueuler pour du saucisson, pas vrai ?
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Contente de te relire... et bon courage ! La vie c'est pas les blogs même si parfois on s'y sent bien.
RépondreSupprimerPareil qu'Aphrodite ! Je vous réintègre dans ma blogroll, donc.
RépondreSupprimerBon retour parmi nous, Clarissa ! Au plaisir de vous lire
RépondreSupprimerÇa fait plaisir de vous retrouver.
RépondreSupprimerDe même de mon côté.
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