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mercredi 26 août 2009

Last straw on the camel's back

L'idiome the straw that broke the camel's back (la brindille qui brisa le dos du chameau) est dérivé d'un proverbe arabe dans lequel un chameau portant des chaussures est chargé jusqu'à ce qu'il ne puisse plus avancer. C'est une référence à tout processus qui aboutit à une conséquence dramatique (un dos brisé) par suite d'additions qui semblent sans conséquences (une seule brindille). Cela donne aussi l'expression "the last/final straw", utilisée à propos du dernier épisode d'une liste d'événements inacceptables.



J'étais l'enfant parfait de la tolérance et de l'anti-racisme. Elevée à gauche, avec un oncle Antillais et un cousin métis, dès le berceau. Amie avec une noire à la maternelle, la défendant contre le racisme dont je découvrais avec stupéfaction l'existence. Emmerdée par un Abdel en primaire, menacée par une Houria au lycée (je donnais « une mauvaise image des filles » - maintenant je sais ce qu'elle entendait par là), mais complètement incapable de réaliser que leurs noms n'étaient pas français. Ca ne me venait même pas à l'esprit.


Et bien sûr, enfant puis adolescente, je savais bien que les races n'existent pas, que les « jeunes des banlieues » sont violents car exclus et mal lotis, et qu'il ne faut pas généraliser. Je savais que dans quelques siècles, « toute la planète serait métissée ». Je savais que à cause du vieillissement en France, il faudrait faire bosser les vieux, relancer les naissances, et faire entrer des immigrés. Je savais que Le Pen, c'était Hitler. Tout cela n'était pas des avis, c'était des faits.


Je ne cite que ça, mais je pourrais continuer.


La première brindille sur mon dos, c'était l'anti-racisme en lui même. A force de marteler que le racisme se cache partout, que nous avons tous des préjugés racistes, moi qui n'avais rien à me reprocher, j'ai fini par me sentir bizarrement coupable, me surveillant moi-même. Moi qui n'avais jamais eu la moindre réaction face à la couleur de peau des gens, moi qui le remarquais même pas, je me suis soudain mise à y prêter attention et à avoir une réaction: une nervosité maladive... à l'idée de l'avoir remarqué et de devoir surtout ne pas réagir différemment. Ce qui me prouve a posteriori combien cette doctrine est une névrose.


Je m'étais mise à développer un malaise à cause de ce martèlement, et je n'aimais pas ça. Je n'aimais pas, non plus, l'idée de devoir adhérer à la discrimination positive, à l'acceptation de l'Islam, ou militer pour les sans-papiers. Et puis je savais très bien, même pendant que je manifestais héroïquement en 2002, que je n'étais pas une enfant d'immigrés, même pas de la 3e, ni de la 5e, rien. Mais sur certains points, le courant général m'emportait malgré tout, et en particulier sur la tolérance vis à vis de l'islam en France.


(J'ouvre la parenthèse pour noter que c'est ce qui rend d'autant plus savoureuses les accusations « d'islamophobie primaire » – je devrais inventer la notion d'islamophobie secondaire. On nous répète que c'est une « peur » qui vient de « l'ignorance » et de « l'incompréhension ». La bonne blague: seules mon ignorance et mon incompréhension de l'islam me faisaient dire que « c'est juste une religion comme les autres ». Chaque discussion avec des musulmans ne fait qu'ouvrir davantage mes yeux sur notre irréconciliable différence. Comment appeler une phobie qui naît et grandit au contact de quelque chose? Une allergie peut être?)



La vraie deuxième brindille, c'était quelque chose qui semble n'avoir aucun rapport – l'exposé de Jacques Pauwels sur le rôle des grands capitalistes américains lors de la seconde guerre mondiale. Ce jour là, je ne trouve pas d'autres mots, j'ai eu le coeur brisé. C'est normal, j'avais été trahie par quelqu'un en qui j'avais confiance: mes parents, mes profs, mes magazines, tout le monde. Non, décidemment, cette histoire n'a rien à voir, et pourtant, c'est elle qui m'a apprise que les choses les plus simples en lesquelles je croyais pouvaient être des mensonges.


Alors, j'ai été plus attentive à ce qu'on me disait, et j'ai un peu appris à remettre en cause des faits établis.


La troisième brindille, c'était le post sur le blog de Hank donnant un résumé de sa pensée sur l'immigration. Résumé intelligent auquel j'adhère entièrement. Et, même si on n'était pas d'accord avec le fond, c'était un texte sans aucune haine, sans aucun mépris. Et un des tous premiers commentaires le traitait de nazi. De nazi.

Alors j'ai compris que ce genre d'insultes et d'accusations ne valaient rien; un cache-sexe, un cache-misère minable.


(Je cite pour les archives:

R.A.S Poutine, 26 mars 2009:

"Waw,
Ca pourrait n'être que de la xénophobie...

Mais c'est construit avec une démarche pseudo-scientifique et des euphémismes, des jolis mots...
Donc malheureusement, c'est du racisme, assez intellectualisé.
Et comme ça fait une dénonciation de la gauche méprisée à mort comme complice de la droite, que ça déverse une haine mal contenue, et que ça fait la critique du capitalisme comme cautionné par les immigrés tout en appelant le peuple à se relever ensemble pour survivre, en vertu de racines et d'une culture propre, plus dignes que les autres...

Eh bien, c'est ni plus ni moins que du national-socialisme...
Mais comme c'est un peu long à prononcer, on dit nazisme, ça fait plus joli...")



Mais pendant ce temps, je me disais: "oui, ok, les gens laissent faire, ils croient bien d'être tolérants et ouverts et modérés, mais un jour, quelque chose leur fera ouvrir les yeux et ils diront non tout net".


Et puis j'ai appris que dans une affaire conjuguale, un juge allemand avait rendu un certain verdict en arguant que les musulmans ont une conception du viol différente de la nôtre et nous devons en tenir compte. A lire ici également.


C'était la quatrième brindille pour moi: certaines personnes ne diront jamais non. Et la grande majorité des gens ne dira pas non à temps.


Depuis ce jour-là, un nombre affolant d'anecdotes et de décisions de justice hallucinantes me le confirment. Policières anglaises habillées en burqa, voile offert à des petites écolières non-musulmanes « pour leur protection », musulman condamné à 13 mois avec sursis pour avoir tenté de brûler vive sa compagne qui avait cuisiné du porc, tribunaux islamiques en Grande-Bretagne, intellectuels expliquant que la reconquista est « une période de rejet de l'autre », Obama proclamant dans un discours officiel (Le Caire) que le monde musulman a engendré la Renaissance européenne – le sidérant cortège s'emballe.


La plupart des faits qui me font hurler se déroulent dans d'autres pays que la France, qui malgré sa misère est moins dhimmique que la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne ou l'Angleterre pour ne citer qu'eux. Les français, eux, se contentent d'annôner que ce ne sont que des faits divers - comme si la vie et la réalité n'étaient pas une permanente succession de faits divers.


Pendant ce temps, au gré des anecdotes et des théories de plus grande ampleur, j'ai poursuivi mon bonhomme de chemin. J'ai enfin appris un appeler un chat un chat, et à reconnaître que quand ma super coloc et moi nous nous faisons emmerder, c'est toujours par les mêmes. Mes yeux se sont mis à marcher, et ma tête aussi: la globalisation, le métissage, la diversité, la différence, l'universalisme... autant de notions qui pour moi ont pris un sens (ou perdu leur vernis). Et mes connaissances « théologiques » évoluaient (d'où mon « islamophobie secondaire » dont je parlais plus haut).


Ca n'a pas été une paille, mais comment ne pas le souligner? J'ai appris que la France, compte tenu des chiffres de l'immigration et de la démographie, serait à majorité musulmane d'ici la moitié du siècle. (Elle, et de nombreux pays européens.) Alors j'ai cessé de penser en termes « d'intégrisme religieux», et j'ai pensé en termes de culture et de civilisation.


[Ces chiffres sont, on le comprend étant donné leur caractère explosif, extrèmement difficiles à trouver. Voici quelques liens: sur la France, un livre. Sur l'Europe en général, idem ici (avec une savoureuse - mais tristement classique - citation: "Les démographes craignent pour leur part une instrumentalisation politique de telles données."). Sur un site juif anglophone. ("In Stockholm, Muslim teenagers can be seen wearing a T-shirt that says "2030 — then we take over."). Un article du Figaro sur l'avenir de Bruxelles (je vous conseille la dernière phrase); cette info est aussi relayée sur des sites musulmans ou discutée sur Yahoo! (avec, là encore, une savoureuse "meilleure réponse choisie par les votants" qui n'étonnera personne familier de la doctrine islamique). Un article sur les enfants à Londres.

Et pourquoi ne pas écouter les musulmans eux-mêmes en débattre, sur le forum le plus fréquenté par la oumma francophone?

Et, parce que beaucoup pensent à l'émigration comme solution, je citerai le chef Sitting Bull: "I am not going. Do with me what you like. I am not going. Come on! Come on! Take action! Let's go!"]


A ce stade, je lisais quotidiennement Desouche et je feuilletais d'autres blogs de la « réacosphère ». J'en déteste certains. J'en réfute d'autres. J'ai, maintenant, une vraie connaissance de ce qu'il y a de plus bas et de plus détestable dans les gens qui partagent ces idées. Oui, mais voilà, quoi que je fasse, et sans que personne (pas même moi) ne puisse m'en empêcher, je suis passée dans leur camp. Ce camp, vague, carrément non-existant dit Hank dans un article très intelligent, et que je ne peux pas vraiment définir: Réac? Pas moi, pas vraiment. Extrème-droite? N'explique pas grand-chose. En butte au politiquement correct? Sans doute, mais tout le monde croit l'être.


Je me suis mise en portafaux. Certaines choses que je suis (bisexuelle) ou que je pense être (féministe) entrent en conflit brut avec « ce camp ». Et sont, pourtant, des raisons pour lesquelles je pense ce que je pense. Parce que les femmes et les homosexuels sont parmi les premiers menacés par le monde radieux qu'on nous prépare.

[Ici,"le nombre d'aggressions contre les lesbiennes a plus que doublé en 1 an", où vous noterez le délicieux pluriel à "des religions", ou encore une vidéo en anglais.

Sur bivouac-id, les viols à Oslo, Norvège. Ici, à partir du 5e paragraphe, les chiffres sur les viols collectifs au Danemark. Heureusement, en France nous n'avons pas de statistiques ethniques, qui ne pourraient que mesurer des choses qui n'existent pas, n'est-ce pas.)

Allons plus loin, pour voir comment vivent les femmes en Algérie? ou en Egypte? Ou les musulmanes en Angleterre?)


Et j'en arrive à ma dernière brindille. Celle qui a brisé le dos du fameux chameau, et le mien.


Ma petite soeur, une blondinette toute joyeuse, revient après s'être baladée en ville, avec une jupe mi-cuisse et des chaussures "gothiques". Et, me racontant son après-midi, elle me dit entre autres: « Comme à chaque fois que je croise des arabes, ils m'ont regardée méchamment en disant un truc dans leur langue ». Comme. A. Chaque. Fois. Complètement blasée. Habituée. Même un peu amusée. Et en danger.


Et je le dis à ma mère, ma mère qui est (que je croyais être?) intelligente, courageuse, féministe. Et elle me répond: « Faut voir comment elle s'habille... ».


Je savais déjà qu'il allait falloir se battre durement pour le monde dans lequel nos enfants vivront. Ce jour-là, j'ai compris qu'il allait falloir se battre seuls. Nos parents ne nous aideront pas. Les soixante-huitards ne feront rien. Certes, ils verront avec une inquiétude de vieux laïcs se multiplier les voiles intégraux et les prières, fesses en l'air, en pleine rue, mais ils laisseront leurs descendants devenir des dhimmis plutôt que de pactiser avec des « thèses nauséabondes ».


Après cette brindille-là, je me suis ebrouée les épaules pour en faire tomber ce poids qui gênait mes mouvements, et j'ai dit adieu aux dernières traces de culpabilité.


Je ne veux pas que mon peuple disparaisse. Je ne veux pas mettre au monde des esclaves. C'est toute la profession de foi dont j'ai besoin.

16 commentaires:

  1. Salut Clarissa.
    Quand je lis ce que tu écris à propos de ton rapport à la "réacosphère", je me dis que tu as bien raison, et qu'il y a vraiment de trop nombreuses sortes de fachos.
    Les gentils fachos, les vieux fachos franchouillards, les jeunes fachos à moitié anars, les beaux fachos libéraux qui sortent en boîte, les islamofachos, les fachos schizos qui peuvent pas blairer les arabes mais qui ont trop de mal à se retenir d'applaudir certaines "valeurs" de l'islam, les fachos du Bon Dieu de chez nous, les fachos des villes et des champs, les fachos qui n'arrivent pas à le croire, les fachos qui étaient mieux avant... ad nauseam.
    Dans la troupe, il y en a une majorité qui disent régulièrement des choses avec lesquels on peut être d'accord. Sur l'immigration-invasion, l'amour de la patrie, l'importance de la transmission. Tous les fachos sont à peu près solidaires là-dessus. C'est après que ça se corse. C'est après qu'on se rend compte que dans la troupe – et même parmi ceux avec lesquels on est souvent d'accord – il y en a pas mal qui, s'ils étaient au pouvoir *pour de vrai*, nous mettraient dans la position de devoir résister ou émigrer. Ce qui n'est quand même pas rien.
    Non vraiment, pas facile de retrouver ses petits dans tout ça...

    Voici donc le :
    *** Questionnaire facho ! ***

    Ce questionnaire vous permettra de vous situer et de savoir à quel courant de pensée vous appartenez.
    Pour bien faire, il aurait fallu poser toute une série de questions beaucoup plus précises, corrélées en coulisses avec les tendances de chaque mouvement, à l'aide un logiciel comme pour les tests en ligne avant les élections (mais si, vous en avez fait), et qui aurait sorti à la fin un joli diagramme en étoile indiquant celui des groupuscules dont vous êtes le plus proche. Je n'ai (hélas?) ni les compétences techniques nécessaires, ni une connaissance exhaustive des groupuscules en question. On se contentera donc d'une version toute pourrie \o/

    * antisémite ou judéophile ?
    * occidentaliste ou eurosibérien ?
    * anarchiste ou fasciste ?
    * libéral ou social ?
    * libéral ou écolo ?
    * libéral ou coco ?
    * traditionnel ou moderne ?
    * féministe ou mysogine ?
    * homophobe ou homophile ?
    * libéral ou phobophobe ?
    * catho ou païen ?
    * catho ou laïc ?
    * cathophobe ou cathophile ?
    * islamophobe ou islamophile ?
    * raciste ou xénophobe ?
    * monarchiste ou républicain ?
    * régionaliste ou jacobin ?
    * nationaliste ou européiste ?
    * saucisson ou hallal ?
    * cidre ou thé à la menthe ?
    * string ou burka ?

    C'est donc basé sur des extrêmes, à dessein. Assez frustrant de ne pas pouvoir détailler, et le paysage final peut paraître incohérent à défaut de pouvoir exposer les subtilités intermédiaires, mais ça force à choisir une bonne fois, c'est propre et viril. Comme ça on peut faire des rangs par deux, je veux voir qu'une tête, et savoir enfin avec qui on est. (Les fachos c'est pas la colo, bordel, et vous conviendrez que tout ça mérite un peu de mise en ordre.)

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  2. Bon. Par exemple pour moi ça donne :

    * antisémite ou judéophile ? - judéophile
    * occidentaliste ou eurosibérien ? - occidentaliste
    * anarchiste ou fasciste ? - anarchiste
    * libéral ou social ? - social
    * libéral ou écolo ? - écolo
    * libéral ou coco ? - libéral
    * traditionnel ou moderne ? - traditionnel
    * féministe ou mysogine ? - féministe
    * homophobe ou homophile ? homophile
    * libéral ou phobophobe ? - libéral
    * catho ou païen ? - païen
    * catho ou laïc ? - laïc
    * cathophobe ou cathophile ? - cathophile
    * islamophobe ou islamophile ? - islamophobe
    * raciste ou xénophobe ? - xénophobe
    * monarchiste ou républicain ? - arg. bah, monarchiste.
    * régionaliste ou jacobin ? - régionaliste
    * nationaliste ou européiste ? - (1)
    * saucisson ou hallal ? - saucisson
    * cidre ou thé à la menthe ? - cidre
    * string ou burka ? - string

    Voilà. Je suis donc... wow, quelque part entre Riposte Laïque et les Zids, peut-être ?
    Pas encore tout à fait au point, mon truc. Mais la version 2.0 sera une tuerie.


    (1) Haha. Là je sèche. je change d'avis tous les deux jours, donc... aide-moi à me faire une opinion, passant.
    Pour : l'Europe c'est glamour, c'est l'antiquité, c'est l'inspiration absolue. L'État-Nation c'est trop grand et trop petit, ça marche pas.
    Contre : en même temps l'Europe c'est aussi les drôles de types des pays de l'Est. Et l'UE. Et puis surtout, en Europe... y'a un tas de gens qui parlent même pas français. Désolé, mais ça me fait froid dans le dos.
    Bref, à toi de trancher, ami lecteur, j'adopterai l'opinion de celui qui écrira le plus gros.

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. Les fachos c'est pas la colo - c'est ça que j'aurais du mettre en titre de blog... "Les fachos c'est pas la colo: blog islamoallergique et mondialisatiophobe."

    Pour le reste, il y en qui sont des colles...

    * antisémite ou judéophile ? - judéophile
    * occidentaliste ou eurosibérien ? - occidentaliste
    * anarchiste ou fasciste ? - anarchiste
    * libéral ou social ? - social
    * libéral ou écolo ? - écolo
    * libéral ou coco ? - libéral
    * traditionnel ou moderne ? - Hm, dépend des définitons!
    * féministe ou mysogine ? - féministe
    * homophobe ou homophile ? homophile
    * libéral ou phobophobe ? - Là encore je vais devoir ouvrir un dictionnaire de réacolangue...
    * catho ou païen ? - païen, dans le sens d'agnostique
    * catho ou laïc ? - laïc
    * cathophobe ou cathophile ? - dépend du jour! Plutôt -phile, mais des fois on a envie de les taquiner, tout de même.
    * islamophobe ou islamophile ? - islamoallergique, bon sang!
    * raciste ou xénophobe ? - xénophobe, et encore, ça dépend du xéno.
    * monarchiste ou républicain ? - republico-sceptique.
    * régionaliste ou jacobin ? - régionaliste
    * nationaliste ou européiste ? - Européiste, plutôt, mais dans une vision de l'Europe plus restreinte que l'EU, et sans abandonner complètement la nation.
    * saucisson ou hallal ? - saucisson
    * cidre ou thé à la menthe ? - cidre
    * string ou burka ? - les deux grattent! (D'accord, d'accord, string...)

    Je dois vraiment apprendre à me servir de ce blog, au lieu de supprimer mes propres messages comme si j'étais un spam de viagra.

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  5. Misogyne, putain, pas mysogine. J'ai honte. (La prochaine fois que j'essaie de me la jouer intello en citant un grec, rappelez-moi ça pour me claquer le beignet.)
    A ma décharge ces commentaires sont à forte teneur en nuit blanche.

    Pour phobophobe, je crois bien que c'est chez le pélicastre jouisseur que j'avais vu ça, et il me semble que le mot parle de lui-même.
    Dans le contexte de ma question, il s'agit de savoir si on considère acceptable de faire taire des gens au nom de leur xxxxphobie, quelle qu'elle soit, ou bien si on est favorable à une plus grande liberté d'expression (tout en admettant qu'elle pourra tôt ou tard s'appliquer contre nous).

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  6. Libéral, dans ce cas. Mais libéral a un peu trop de définitions, et je m'en méfie depuis qu'on essaie de faire tenir dans la même case "libéral économique" et "libéral en moeurs, pensée", etc.

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  7. Voir Michéa sur le libéralisme, il démontre de manière très convaincante que c'est le raisonnement libéral qui crée la "phobophobie"

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  8. Anonyme, merci du conseil. Et desolée du délai de publication de commentaire.

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  9. Oui, à la réflexion, je ne suis pas si loin d'être d'accord.
    Le terme "libéral" était peut-être mal choisi, en effet, dans le sens où mon idéal de liberté-d'expression-absolue n'a rien "d'axiologiquement neutre". Il ne procède d'aucune position surplombante, ni se réfère à l'alibi de la "Raison".
    Il est au contraire le fruit d'un déterminisme occidental pleinement assumé de ma part, et me semble appartenir à notre conception spécifique de la vie bonne.
    Nous possédons une tradition séculaire (et même millénaire) de respect de la liberté de conscience et de parole, avec ses hauts et ses bas sans doute, mais toujours présente au moins sous forme de tentation.
    Tradition qui n'a pas attendu les Lumières pour participer à nous construire tels que nous sommes.

    Ce qui n'empêche pas par ailleurs la nécessité d'une morale et d'une culture commune.

    (Et puis bon, ne prenez pas trop au sérieux ma petite farce de l'autre matin. Elle visait surtout à brocarder le "campisme" caricatural qui vient fatalement gangrener tout courant de pensée, et qui constitue à mes yeux le pire fardeau intellectuel que l'on puisse se jeter sur les épaules.)

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  10. Je suis arrivé ici un peu par hasard (en cliquant sur votre pseudonyme chez Didier Goux), et j'avoue qu'être cité par des jeunes filles de bonne famille (vous êtes la deuxième en quelques jours) me fait un effet bizarre.

    Poursuivez vos lectures !

    Et sachez qu'en toute sincérité je suis navré pour votre petite sœur.

    Courtoisement vôtre.

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  11. Excellent billet et blog d'excellent tenue ! Il m'amuse de lire que Hank est arrivé ici en venant de chez moi, vu que je ne me souviens pas, pour ma part, être jamais venu chez vous : les petits détours de la blogosphère...

    Je vous intègre de ce pas dans ma blogroll, tiens.

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  12. Je vous remercie vivement tous les deux.

    Je suis gênée, parce que j'étais certaine d'avoir depuis longtemps fait une blogroll dont les votres faisaient partie. Mais rien n'avait été enregistré, semble-t-il...

    Hank, il m'est à peu près inévitable de vous citer, puisque votre blog est le premier que j'ai lu, et je crois pouvoir dire que je n'ai jamais été en désaccord. C'est peut être en partie dû au fait d'appartenir à la même tranche d'âge et d'avoir été "comme les autres" il n'y pas si longtemps.

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  13. Je découvre votre blog en consultant mes statistiques et c'est une bonne surprise. Aussi, vous voilà également dans mes liens !

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  14. Je vous retourne le compliment, j'ai beaucoup aimé vos textes, et les dessins qui vont avec changent des autres blogs.

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  15. Très bon, et sans aucun doute utile pour faire basculer certaines personnes ouvertes d'esprit.
    Je note l'adresse.

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  16. Merci Constant, j'apprécie le compliment. J'aimerais arriver à en "basculer" plus autour de moi, ça me reposerait...

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